L’article 17 du règlement nº 001/2019 relatif à la protection des consommateurs des produits et services financiers mis en place par la Banque de la République du Burundi (BRB) n’est pas respecté par les fournisseurs des produits et services financiers. Cet article stipule qu’il y a actuellement des services qui doivent être offerts par les fournisseurs de produits et services financiers sans exiger des frais ou commissions. Ce sont entre autres l’ouverture, la fermeture et la situation d’un compte bancaire
Depuis le mois de janvier 2019, la BRB a mis en place le règlement nº 001/2019 relatif à la protection des consommateurs des produits et services financiers. Nonobstant, dans une visite effectuée par un reporter de Burundi Eco lundi le 8 juillet 2019 dans certaines banques commerciales et institutions de microfinances, il a été constaté que ce règlement n’est pas respecté. Il est violé au vu et au su de tout le monde par les banques et les institutions de microfinance et surtout dans son article 17 qui stipule que l’ouverture, la fermeture et la situation d’un compte bancaire doivent être offerts aux consommateurs des produits et services financiers sans leur exiger des frais ou autres commissions.
En plus des services financiers precités, les fournisseurs des produits et des services financiers peuvent établir d’autres services financiers à fournir aux consommateurs à titre gratuit.
L’état des lieux dans les banques
A la Banque Commerciale du Burundi (BANCOBU) et à la Banque de Crédit du Bujumbura (BCB), à la Banque Burundaise de Commerce et d’Investissement (BBCI) et à la banque KCB, les frais d’ouverture de compte sont fixés à 50 000 FBu. A la Banque de Gestion et de Financement (BGF), ce n’est pas n’importe qui peut se hasarder à y ouvrir un compte, car les frais d’ouverture sont fixés à 300 000 FBu. C’est pour les VIP, indique un consommateur des produits et services financiers rencontré au siège de cette banque vers 10 h 30 min lundi le 8 juillet 2019. A la CRDB Bank, la situation est un peu différente. Elle est supportable par les consommateurs des produits et services financiers, car on ne demande que 20 000 FBu pour y ouvrir un compte.
Son application dans les microfinances
Dans les institutions de microfinance visitées, cet article n’est pas aussi mis en application. A Inyishu microfinance, les frais d’ouverture de compte courant sont fixés à 13 000 FBu et les frais de fermeture à 3000 FBu. A la microfinance Solecs Coopers, les frais d’ouverture et de fermeture sont tous fixés à 10 000 FBu et la situation du compte à 150 FBu.
A kazoza microfinance, les frais d’ouverture sont fixés à 20 000 FBu et la situation d’un compte offerte de façon électronique à 500 FBu. A la microfinance dénommée CECM, les frais d’ouverture d’un compte courant sont fixés à 15 000 FBu et les frais d’ouverture d’un compte épargne sont fixés à 60 000 FBu. Si tu n’as pas de dette envers cette institution de microfinance, ceux qui sont au service d’accueil de la CECM font savoir que la fermeture est gratuite.
Un nouveau règlement pour la majorité des clients des banques et des IMF
Les consommateurs des produits et des services financiers qui se sont entretenus avec Burundi-Eco indiquent qu’ils ne savaient pas que ce règlement existe. Ils remercient vivement la BRB qui l’a mis en place et lui demande de punir les fournisseurs des produits et des services financiers qui ne le respectent pas. Ces consommateurs se demandent si les banques et les institutions violent ce réglement par ignorance ou mauvaise foi.
Diane Josélyne Bizimana, chargée de l’inclusion financière à la BRB signale que l’existence d’un règlement qui protège les consommateurs des produits et des services financiers constitue un atout fondamental d’accroissement de l’accès à l’utilisation des produits et services financiers de qualité. Elle contribue à la solidité du secteur financier. C’est un précurseur de renforcement de la confiance dans le secteur financier formel et contribue à la promotion de l’inclusion financière.
La protection des consommateurs des produits et des services financiers permet d’assurer que les bénéfices tirés de l’accroissement de l’accès aux produits et services financiers formels profitent à la fois aux consommateurs et à l’économie dans son ensemble.
Cet article n’est pas observé à la BCB. Pire encore, l’accreditif qui était auparavant vendu à 1000FBU est maintenant vendu à 10000FBU. La BRB devrait s’investir pour que les intérêt et de la banque et des clients soient protégés.
Ce que vous avez decrit comme “frais d’ouverture” comme “balance minimale exigée pr ouvrir un compte” , parce que cet argent n’est pas pris par la banque. L’argent reste dans votre compte apres l’avoir ouvert
A l’IBB, la demande d’une situation de compte coûte 1000F, alors qu’on demande la situation de son avoir! C’est vraiment trop pour ce service qui devrait en principe s’offrir gratuitement!