Le gouvernement en collaboration avec les partenaires s’active pour protéger les habitants de la zone Gatumba. Il est prévu la construction des digues de protection sur un linéaire de 2 km sur la rivière Rusizi. Et d’ajouter la délocalisation des habitants des quartiers Mushasha I et II vers Rumonge, Kabezi et Mubimbi
A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la protection civile qui a eu lieu ce mercredi le 1er mars 2023, Anicet Nibaruta, directeur général de la protection civile et président de la plateforme nationale pour la gestion des catastrophes a fait savoir que la protection civile en collaboration avec les partenaires techniques et financiers s’active pour protéger les victimes des inondations de la zone Gatumba, commune de Mutimbuzi dans la province de Bujumbura.
Selon lui, le gouvernement en collaboration avec ses partenaires compte construire des digues de protection sur les rives de la rivière Rusizi. C’est sur un linéaire de 2 km. Le budget alloué à ces travaux est déjà disponible. Il est estimé à 350 000 USD. Avec ces digues, les eaux de la rivière Rusizi ne vont plus envahir les quartiers riverains, précise Nibaruta.
Selon toujours lui, le gouvernement compte aussi délocaliser certaines victimes de ces inondations. Ceux qui habitaient dans les quartiers Mushasha I et II sont les plus visés, car ces quartiers sont jusqu’à maintenant inondés.
Ils seront installés à Rumonge, Kabezi et Mubimbi. «Nous allons les accompagner en leur construisant des maisons d’habitation», renchérit- il. Nibaruta demande aux ministères de la Solidarité et de l’Environnement de délimiter ces quartiers.
Quant aux victimes des inondations de Gatumba qui vivaient dans les autres quartiers, Nibaruta fait savoir qu’on compte les aider à se réinstaller dans leurs provinces d’origine.
Gatumba , une zone agricole par excellence
Il argue que tous les occupants de la zone Gatumba sont originaires d’autres provinces. Sinon, auparavant, Nibaruta précise que cette localité était réservée à l’agriculture et à l’élevage.
Puisqu’il s’observe que les dégâts liés aux catastrophes s’alourdissent davantage au Burundi, Nibaruta demande à la population de s’approprier les actions de préparation et de réponse aux catastrophes. «Nous avons déjà mis en place des structures de gestion des catastrophes jusqu’au niveau collinaire», confie- t- il.
Il demande alors à la population de s’approprier ces actions pour le développement de la culture du risque.
L’urbanisation sauvage, un problème majeur
Il a souligné qu’il a été constaté que l’urbanisation sauvage constitue un problème majeur. Les gens ne cessent pas de construire même dans des zones à haut risque. Ce qui amplifie les dégâts liés aux constructions anarchiques.
Il a fait remarquer que le ministère ayant les infrastructures dans ses attributions devrait accompagner les gens qui s’installent dans différents endroits pour qu’ils habitent dans des zones viabilisées.
«Aujourd’hui, nous avons des schémas directeurs qui ont été élaborés avec l’appui des partenaires. Pourtant, ils restent dans les tiroirs», déplore- t- il. Selon lui, ces documents devraient en principe être revalorisés. Ce sont ces derniers qui devraient guider les gens pour qu’ils ne s’installent pas dans des zones à haut risque.
Le Burundi doté d’une cartographie multirisque
Il se réjouit que le Burundi soit doté d’une cartographie multirisque. «C’est un outil qui doit être utilisé dans tous les secteurs de la vie nationale en ce qui concerne la planification du développement sectoriel. Il doit être pris en considération dans la prise des décisions. Il montre le degré de vulnérabilité des communes du pays», laisse entendre Nibaruta.
Selon toujours lui, cette cartographie montre que les trois communes de la mairie de Bujumbura sont les plus exposées aux catastrophes naturelles. Et la municipalité de Bujumbura perd chaque année 33 millions USD suite aux effets du changement climatique, martèle Nibaruta.
Notons que malgré les avancées enregistrées en matière de protection civile, Nibaruta a fait remarquer que le Burundi dispose d’un centre national d’opération des urgences et le fonds de gestion des catastrophes. Pourtant, tous les deux ne sont pas encore opérationnels.
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