L’actualité régionale de cette semaine revient sur les pourparlers entre l’Ouganda et la Tanzanie sur l’importation du pétrole. Cette revue de presse régionale aborde également le dégel des relations commerciales entre les deux grandes puissances de la sous-région ainsi que sur la crise économique qui touche la région du Tanganyika.
La Tanzanie est revenue sur sa décision de suspendre les importations de thé, offrant ainsi aux commerçants kenyans la possibilité de reprendre leurs exportations vers le pays voisin.
Le gouvernement ougandais est en négociation avec celui de la Tanzanie pour importer tous ses produits pétroliers via le port de Dar-es-Salaam. Une fois, les négociations abouties, l’Ouganda va bouder à jamais le port de Mombasa, a déclaré Ruth Nankabirwa, ministre ougandais de l’Energie.
L’Ouganda dénonce le système en vigueur depuis longtemps qui oblige les compagnies pétrolières ougandaises à acheter 90% de leurs approvisionnements par l’intermédiaire des sociétés affiliées au Kenya. Ce qui expose le pays à des ruptures d’approvisionnement et à des prix à la pompe trop élevés. « Nous négocions avec le gouvernement tanzanien. Nous voulons trouver une route qui assurera notre sécurité en termes d’approvisionnement en pétrole », a déclaré Mme Nankabirwa.
L’Ouganda a annoncé en novembre qu’il céderait les droits exclusifs de fourniture de tous les produits pétroliers à une unité du négociant mondial en énergie Vitol. L’Ouganda a importé pour 1,6 milliards de dollars de produits pétroliers en 2022, provenant principalement du Golfe.
Un dégel des relations commerciales lève l’interdiction d’importer
La Tanzanie est revenue sur sa décision de suspendre les importations de thé, offrant ainsi aux commerçants kenyans la possibilité de reprendre leurs exportations vers le pays voisin.
Le Tea Board of Tanzanie, l’organisme de réglementation du secteur du thé du pays annonce qu’il va délivrer de nouveau des licences d’importation. « La délivrance des permis d’importation reprendra le 19 février 2024 », indique une note du conseil d’administration adressée aux transformateurs de thé et aux commerçants.
Les intervenants dans la filière théicole sont tenus à respecter les termes et conditions stipulés dans la loi et les règlements sur le thé avant et après l’importation. Cela pour maintenir la qualité du thé aux consommateurs et garantir l’équité dans les affaires, conclut The EastAfrican.
Kalemie : la FEC décrète des journées villes mortes
La Fédération des entreprises du Congo (FEC) au Tanganyika a décrété des journées villes mortes pour une durée indéterminée dans la ville de Kalemie. La mesure est d’application depuis ce jeudi 16 février 2024. Le président provincial de la FEC Jules Mulya informe que durant cette période, tous les commerces seront fermés, y compris les stations-services.
Les opérateurs économiques membres de cette principale organisation patronale de la RDC protestent contre le mauvais climat des affaires dans le Tanganyika.
Le responsable de la FEC dénonce la surtaxation des produits locaux. « Au port de Kalemie, une taxe de 3 % est prélevée même sur les marchandises venant de Goma, de Bukavu et d’Uvira », s’exclame-t-il. Un autre problème qui impacte, d’après lui, toute la vie économique du Tanganyika, est celui des infrastructures routières. « Ce ne sont pas seulement les routes, même la voie ferrée. Elle est coupée au niveau de Nyunzu, donc c’est impossible d’aller à Kabalo, d’aller à Kongolo, allons-nous continuer comme ça ? », lit-on sur le site de la radio Okapi.
Revue de la presse préparée par Benjamin Kuriyo
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