Publireportage

La CAPAD à la rescousse des exploitants agricoles vulnérables

Dans le cadre du projet « Tubungabunge Isi Ndimwa (TIN) », la Confédération des Associations des Producteurs Agricoles pour le Développement (CAPAD) a officiellement lancé l’activité de la distribution du petit bétail aux exploitants agricoles familiaux les plus vulnérables. C’était mercredi le 26 juillet dans la province de Cankuzo. En tout, 268 chèvres ont été distribuées sur 14 collines de la commune Cankuzo sur plus de 20 667 têtes de petit bétail à distribuer dont  7590  chèvres, 432 boucs, 11588 truies et 1057  verrats prévus d’être distribués dans les provinces de Cankuzo, Karusi, Kayanza, Ngozi et Ruyigi constituant la zone d’intervention du projet TIN.

Gilbert Nyandwi, président de la CAPAD : « L’activité du 26 juillet consistait au lancement officiel de la distribution du petit bétail aux exploitants agricoles familiaux les plus vulnérables bénéficiaires du projet TIN ».

 

« Ingo murabe yemwe twaranyuzwe n’umugambi Tubungabunge Isi Ndimwa, CAPAD yacu yaratwigishije guca imikobeko, kwubaka nyabarega, iraduha imbuto zirobanuye…niyubahirizwe kw’isi yose traduit en français par venez contempler, nous avons adhéré au projet TIN, notre CAPAD nous a formé sur le traçage des courbes de niveau,  la mise en place des compostières. Elle nous fournit les semences sélectionnées…Qu’elle soit respectée ici et partout dans le monde », scande le groupe de danse « Haraniramahoro » de la colline Kabeza, commune et province de Cankuzo.

Pour Léonie Kirahagazwe, quadragénaire et mère de 6 enfants, la distribution du petit bétail par la CAPAD vient au moment opportun. Cet habitant de la colline Kabuga, commune et province de Cankuzo, bénéficiaire d’une chèvre témoigne que celle-ci va lui procurer du fumier organique. Ce qui l’aidera dans la fertilisation de ses terres cultivables.

Abondant dans le même sens, Anésie Butoyi, trentenaire et mère de 5 enfants habitant la même colline témoigne que la chèvre bénéficiée de la part de la CAPAD va permettre l’augmentation du fumier organique qu’elle utilise. Cela surtout qu’elle possédait 2 chèvres.

Eric Niyongere habitant également la colline Kabuga, trentenaire et père de 3 enfants confirme que l’obtention de cette chèvre permettra de combler le vide d’engrais. « Que celui-ci soit d’origine organique ou chimique, il est rare », indique-t-il.

Les exploitants agricoles les plus vulnérables à l’honneur

Gilbert Nyandwi, président de la CAPAD déclare que l’activité du 26 juillet consistait au lancement officiel de la distribution du petit bétail aux exploitants agricoles familiaux les plus vulnérables bénéficiaires du projet « Soutenir l’adoption et la mise en œuvre de pratiques agricoles durables restaurant et améliorant la fertilité des sols, soit en Kirundi Tubungabunge Isi Ndimwa (TIN) ».

« Le projet financé par l’UE, est exécuté par un partenariat de consortium constitué de CAPAD-CSA-ADISCO- BD dans cinq provinces du pays, à savoir : Cankuzo, Ruyigi, Karusi, Kayanza et Ngozi », fait-il remarquer.

Aujourd’hui, poursuit M.Nyandwi, nous venons de donner 268 chèvres sur 14 collines de la commune et province de Cankuzo. Nous prévoyons bientôt distribuer 20 667 chèvres et porcs dans les provinces de Cankuzo, Karusi, Kayanza, Ngozi et Ruyigi.

La province de Karusi bénéficiera de 5446 bétails, soit 1879 chèvres, 131 boucs, 3 164 truies et 272 verrats. La province de Ruyigi recevra à son tour 3 110 bétails, soit 1071chèvres, 75 boucs, 1 808 truies et 156 verrats. Quant à la province de Cankuzo, il est prévu d’y distribuer 3 887 bétails, soit 1 340 chèvres, 94 boucs, 2 260 truies et 193 verrats. La province de Ngozi recevra 4 795 bétails, soit 1 925 chèvres, 77 boucs, 2 541 truies et 252 verrats. Cela au moment où la province de Kayanza gagnera 3 429 bétails dont 1 375 chèvres, 55 boucs, 1 815 truies et 184 verrats.

Moult réalisations

M. Nyandwi fait remarquer que les réalisations et les résultats phares du projet TIN dans la zone d’intervention de la CAPAD concernent 40 320 bénéficiaires. Ceux-ci sont répartis dans 4032 groupements se trouvant sur 224 collines de 16 communes des provinces Cankuzo, Ruyigi et Karusi.

« TIN se focalise sur le renforcement des capacités des exploitants agricoles familiaux, principalement sur la fertilité des sols et sur la gestion des exploitations à travers des pratiques agro-écologiques plus performantes », explique-t-il.

Selon lui, le succès est que les connaissances des producteurs ont été renforcées sur les techniques de compostage en tas, les techniques de paillage, l’usage de tithonia deversiforia, l’importance de l’intégration agro-sylvo- pastorale, les techniques de protection des sols (courbes de niveau et leur végétalisation, haies vives…), la préparation et l’entretien des pépinières, la création et l’opérationnalisation des MUSO ainsi que le financement des micro projet à travers le cash transfert.

Et de se réjouir : « Les exploitants disposent de solutions agronomiques pour l’amélioration de la fertilité de leurs sols et la rentabilité de leur système productif ». A cela, il confirme que 60.137 compostières ont été mises en place par 36 437 ménages.

Le patron de la CAPAD annonce que 58 032 tonnes de compost ont été produites tandis qu’une superficie de 4 363 hectares a été fertilisée. De plus, on a procédé au paillage de 394 hectares de différentes cultures chez 13 959 exploitants.

Egalement, 1.845.517 boutures de tithonia ont été repiquées par 23.892 exploitants, 86 exploitants ont utilisé l’extrait du jus de tithonia (engrais liquide) comme biopesticide et biofertilisant. Pour leur part, 28 621 exploitants ont utilisé le tithonia comme accélérateur de la décomposition dans les compostières.

614 kg de semences de mesopsis, 64 kg de semences de calliandra, 15 kg de semences de grévillea, 28 kg de semences de pruniers du japon et 9 kg de semences de maracoudja ont été données aux groupements de jeunes pépiniéristes pour alimenter 196 pépinières en cour d’aménagement.

M.Nyandwi fait remarquer que les exploitants sont actuellement en mesure de réaliser les investissements nécessaires à l’amélioration de la fertilité des sols et de la productivité du travail. Pour lui, les cas de succès sont tels que 23 978 kg de semences de haricots ont été données comme appui à 3 525 producteurs dont 1 448 femmes et 2 077 hommes.

4 217,5 kg de semences de soja ont été données comme appui à 2 732 producteurs dont 1 367 femmes et 1 365 hommes. Dans la même cadence, 1 974 651 boutures de patate douce à chair orange ont été données comme appui à 6 015 bénéficiaires dont 2 669 femmes et 3 346 hommes et 11 328,5 kg de semences de haricots ont été redistribuées à 3 530 producteurs dont 1 646 femmes et 1 884 hommes.

Par ailleurs, 285,5 kg semences de soja ont été redistribuées à 207 producteurs dont 98 femmes et 109 hommes. 1 031 999 boutures de patate douce à chair orange ont été redistribuées à 6 276 producteurs dont 3 000 femmes et 3 276 hommes.

La CAPAD a distribué 268 chèvres sur 14 collines de la commune et province de Cankuzo. Elle prévoit bientôt distribuer 20 667 têtes de petit bétail dont  7590  chèvres, 432 boucs, 11588 truies et 1057  verrats dans les provinces de Cankuzo, Karusi, Kayanza, Ngozi et Ruyigi.

Grosso modo, martèle M.Nyandwi, 22 279 bénéficiaires sur les 40.320 prévus, soit 55,25 % du total des bénéficiaires ont reçu un appui en semences et/ou en boutures de patate douce.

« Les pratiques identifiées de restauration et de conservation de la fertilité des sols ont été mises en œuvre individuellement et collectivement », signale le président de la CAPAD avant de rappeler les cas de succès.

D’après lui, 836 MUSO sont opérationnelles et ont accumulé des capitaux à hauteur de 229 918 340 FBu comme épargne dans les caisses vertes comme financement interne ainsi que le financement externe  des micro projet de 5262 bénéficiaires vulnérables à travers le cash transfert d’un montant de 659 100 000 BIF.

M.Nyandwi avise que 17 363 producteurs dont 8 615 hommes, 8 688 femmes et 6 056 jeunes participent à l’épargne. Ils reçoivent des crédits via les mutualités de solidarité. Aussi, continue-t-il, 10.336 producteurs ont bénéficié de 213 667 165 FBu comme montant de crédits dans les MUSO respectives.

Et de résumer : « 10 336 bénéficiaires sur les 40 320 prévus, soit 25,6 % du total des bénéficiaires ont reçu des crédits via les MUSO ».

Le patron de la CAPAD souligne aussi que 1980 pioches, 8316 houes, 4752 pelles, 132 triangles à pentes et 132 décamètres ont été donnés comme appui aux producteurs. Cela dans les 16 communes de la zone d’action du projet (kits protection du sol).

« La distribution des kits de protection du sol ont permis le creusement des courbes de niveau à la hauteur de 272,34 km pour protéger une superficie de 663 ha », certifie-t-il avant de notifier que 4 752 fourches, 396 brouettes, 2 376 bottines, 2 376 pelles, 396 pulvérisateurs, 1 980 arrosoirs, 4 752 paires de gants, 4 752 faucilles, 1 320 sécateurs et 1 320 râteaux ont été donnés comme appuis aux groupements de producteurs et les paysans pilotes (kits paysans pilotes). Ce qui réduit la pénibilité des bénéficiaires lors de la mise en œuvre des pratiques agro-écologiques.

Outre cela, 2 675 690 boutures de penisetum ont été donnés à 3 969 producteurs dont 1 661 femmes et 2 308 hommes.

372 994 plants de leucaena, 376 617 plants de calliandra, 114 677 plants de grevillea et 27 667 plants de maracoudja ont été donnés à 15 105 producteurs dont 11 270 hommes et 3 835 femmes. Cela au moment où les boutures de penisetum et les plants de calliandra et leucaena ont permis une végétalisation de 275,174 km dont une superficie protégée de 663 hectares.

L’autosuffisance alimentaire dans le viseur du bailleur

Claude Bochou, représentant de l’Union Européenne au Burundi (UE) éclaire que le projet « TIN » est financé par l’UE à hauteur de 8 millions d’euros.

Pour lui, le pays a concentré sa force sur l’agriculture, la persévérance, les traditions et le savoir-faire des agriculteurs.

« Personne ne conteste qu’aujourd’hui le Burundi est à 85% un pays agricole et doit son avenir sur une agriculture qui se développe », dit-il.

Toutefois, déplore M. Claude Bochou, les agriculteurs cultivent la même surface. Ce qui fait que pour qu’elle soit productive, elle doit être fertilisée. « On se sacrifie donc davantage pour avoir de bons rendements agricoles. Cela dans un contexte des effets négatifs des changements climatiques et de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. De tels projets doivent être appuyés et développés pour s’autosuffire », insiste-t-il.

L’administration applaudit

Selon Pierre Claver Nakumuryango, chef de cabinet du gouverneur de la province de Cankuzo, la CAPAD est en train d’appuyer la province dans la protection du sol.

« Aujourd’hui, on distribue les chèvres à la population. Cela va aider à augmenter les fertilisants du sol et, partant, la production. Ce qui va concrétiser le slogan que chaque poche ait de l’argent et chaque bouche ait à manger », se réjouit-il avant de rappeler que les projets ont un début et une fin. C’est aux bénéficiaires de les pérenniser.

Et Melchiade Ntahondereye, directeur provincial de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage dans la province de Cankuzo de conseiller : « Le bétail reçu n’est pas destiné à l’abattage. Il est octroyé dans le cadre de contribuer à la protection du sol. Veuillez le garder jalousement ».

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Journal Burundi Eco.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Le maïs, devenu une préoccupation

Le maïs, devenu une préoccupation

L’Agence Nationale de Gestion du Stock Stratégique Alimentaire (ANAGESSA) ne cesse de décevoir le citoyen depuis qu’elle a commencé son rôle de collecte de la production de maïs, il y a plus de cinq ans. L’insuffisance de hangars, le manque de sacs adaptés et le défaut d’humidimètres ont marqué le fonctionnement de cette agence.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 650

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Le maïs, devenu une préoccupation

Le maïs, devenu une préoccupation

L’Agence Nationale de Gestion du Stock Stratégique Alimentaire (ANAGESSA) ne cesse de décevoir le citoyen depuis qu’elle a commencé son rôle de collecte de la production de maïs, il y a plus de cinq ans. L’insuffisance de hangars, le manque de sacs adaptés et le défaut d’humidimètres ont marqué le fonctionnement de cette agence.
  • Journal n° 650

  • Dossiers Pédagogiques