Les utilisateurs d’Internet se plaignent toujours de la lenteur ou de l’absence de connexion dans certains quartiers de Bujumbura. La ministre en charge des TIC en est consciente. Elle a rassuré que la compagnie de télécommunication Lumitel va étendre son réseau d’ici mars 2025 afin de résoudre ce problème.
La connexion Internet devient de plus en plus instable dans différents quartiers de la ville de Bujumbura.
Les problèmes de connexion Internet deviennent de plus en plus inquiétants dans certains quartiers de la ville de Bujumbura et à l’intérieur du pays. Les consommateurs d’Internet ont du mal à consulter des contenus en ligne ou à effectuer des recherches. Les connexions sont très lentes dans différentes zones, voire carrément coupées pendant plusieurs heures. Bien que les forfaits Internet soient souvent chers pour certains, ils n’arrivent pas à les utiliser correctement à cause de l’instabilité d’Internet. Les utilisateurs se plaignent toujours de la lenteur de la navigation. Les vidéos se chargent très lentement, le téléchargement des fichiers est quasiment impossible sans oublier les interruptions fréquentes des services en ligne.
« Quand je rentre à la maison, je deviens totalement déconnecté, car les réseaux sociaux ne fonctionnent pas et je ne peux pas faire la moindre recherche sur Google. Cela est dû à l’absence ou à la lenteur de la connexion Internet », témoigne un habitant de Carama, au nord de la ville de Bujumbura. Déo, un autre résident de Winterekwa, toujours dans la partie septentrionale de Bujumbura, affirme que la situation est encore pire chez lui. Il ne peut ni envoyer ni recevoir des appels ou des messages simples à cause de l’absence de réseau mobile. Cette situation n’est pas isolée, elle est partagée par un grand nombre de personnes.
Le ministère en charge des TICs est au courant de ce problème
« C’est vrai, nous constatons qu’il n’y a pas d’Internet et celui dont nous disposons est très lent », a affirmé Léocadie Ndacayisaba, ministre de la Communication, des Technologies de l’Information et des Médias, le 8 janvier 2025, devant les députés. Elle était invitée à l’Assemblée nationale du Burundi. La plupart des compagnies de télécommunication opérant au Burundi (Lumitel, Econet et Onatel) sont en train de travailler afin de résoudre ce problème. Selon Mme Ndacayisaba, Onatel fait de son mieux pour offrir Internet à ses clients à faible coût. Elle a indiqué que cet opérateur public avait trouvé une société (sans en préciser le nom) capable de lui fournir Internet à un prix relativement bas. Actuellement, des négociations sont en cours avec Burundi Backbone System (BBS) pour le transport de ces capacités, car ce service reste coûteux. L’objectif est de rendre l’Internet plus abordable au Burundi. Ce qui permettra aux consommateurs d’y avoir accès à un prix raisonnable. Toutefois, Mme la ministre n’a pas précisé quand ce projet sera effectif.
En ce qui concerne Econet Wireless, cet opérateur rencontre des problèmes avec l’Office Burundais des Recettes (OBR) pour des taxes non payées. Ce qui a conduit à la fermeture de ses comptes bancaires. C’est pourquoi l’extension de son réseau a pris du retard et la qualité de ses services s’en ressent.
Lumitel, quant à lui, couvre tout le territoire national en 2G, 3G et 4G. Cependant, cet opérateur ne peut pas satisfaire la demande actuelle. Pourquoi ? Parce qu’un grand nombre de consommateurs d’Internet se sont tournés vers Lumitel, selon Mme Ndacayisaba. En d’autres termes, le réseau est quasiment saturé par le nombre élevé d’utilisateurs. Par conséquent, les équipements de Lumitel doivent être renouvelés et une nouvelle planification pour étendre le réseau est nécessaire. De plus, les quartiers se développent rapidement, mais la technologie ne suit pas ce rythme, notamment en ce qui concerne l’installation de nouvelles infrastructures TIC. Certains quartiers ne disposent pas d’antennes téléphoniques, ce qui complique la couverture du réseau. Cela constitue un autre défi à relever. La population ne cesse de se plaindre de ces désagréments.
Comment faire face à ce problème ?
Pour résoudre ce problème, Mme Ndacayisaba a annoncé devant les députés que, cette année 2025, Lumitel va étendre son réseau et installer de nouvelles antennes-relais. Elle a affirmé avoir reçu une lettre de la part de cet opérateur sollicitant l’appui du ministère pour l’emplacement des antennes relais à Bujumbura (par exemple, à Winterekwa, Nyabugete…) et à l’intérieur du pays. Lumitel va étendre ses réseaux 3G et 4G de 30 % et va également mettre en place un réseau 5G. Ce projet devrait être effectif d’ici mars 2025, selon Mme Ndacayisaba.
Cependant, Mme la ministre a reconnu que les compagnies de télécommunication rencontrent divers problèmes. Par exemple, les coupures fréquentes d’électricité constituent un défi important, de même que les zones non rentables. En outre, les investissements nécessaires pour importer les équipements coûtent très cher en devises.
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