Agroalimentaire

La culture des fraises, une production à petite échelle

Contrairement aux autres arabes ou arbustes fruitiers qui demandent assez d’espace pour être rentable, le fraisier est une petite plante vivace qu’on pourrait facilement cultiver dans le moindre petit recoin d’un terrain. Pourtant, cette plante n’est pas beaucoup cultivée au Burundi alors qu’elle est rentable et exportable

Attirées plus par les pâtissiers et les restaurateurs parce qu’elles sont de bons entremets, les fraises sont vendues par petit  panier ou par  kg. Les fruits du fraisier, plante vivace et rustique aux feuilles trifoliées et à marge dentelée, sont charnues. Très  visibles sur l’avenue de France, les vendeurs de fraises les exposent  sur de petits  étals  pour intéresser les passants à acheter.

Les fraises sont rangées sur de petits étals et sont vendus à 6000 FBu le kg à l’avenue de France.

Bosco Uwimana, un des vendeurs des fraises admet qu’il s’approvisionne en fraises dans la zone  de Bugarama en province de Muramvya. Les fraises devraient  constituer une innovation au Burundi, mais elles sont sous produites et leur transformation reste  surtout artisanale. Il n’y a pas d’estimation de la production des fraises transformées annuellement. La transformation se fait à petite échelle chez certains agro-transformateurs et les produits dérivés des fraises  sont vendus dans  les alimentations. Les produits fabriqués à partir des fraises sont les confitures, les sirops et les jus. Il arrive souvent que ces fruits soient mélangés avec d’autres.

Les fraises sont essentiellement vendues  sur de petits étals pouvant contenir entre 800 grammes et  1 kg de fraises chacun. Uwimana fait savoir  qu’un kilo de fraises coûte  6000 FBu  actuellement. Mais le prix d’1 kg de fraises varie selon les saisons. Le prix d’1 kg de ce fruit exotique peut varier entre 6000 FBu et  9000 FBu pendant la saison sèche. Il faut savoir que c’est un véritable art  que de ranger les fraises dans un petit  étal jusqu’à totaliser afin 800g. Il faut 15 minutes seulement. Et le petit étal de fraises est vendu à 5000 FBu, indique Uwimana.

La conservation des fraises laisse encore à désirer

Cependant, il explique que leur conservation laisse encore  à désirer. Il admet que le commerce des fraises est rentable, mais qu’ils n’ont pas de moyens pour écouler beaucoup de fraises. Comme elles demandent beaucoup de précaution, le transport et la conservation des fraises sont une tâche qui n’est pas aisée pour lui, raconte-t-il. Pour avoir des fraises à vendre chaque jour, il fait une commande à Bugarama par téléphone et on lui amène  un ou deux étals à la fois selon la production.

Bosco Uwimana indique qu’il ne peut pas faire beaucoup de commandes de fraises. Le marché des fraises n’est pas florissant. Les raisons à cela  sont nombreuses. Il  a révélé que les vendeurs des fraises rencontrent des défis liés à  la conservation de la production qui n’a pas été vendue en raison de l’absence des clients pouvant épuiser leurs stocks. Bosco Uwimana rassure  qu’il peut vendre un seul grand étal de fraises par jour dans le cas où il y aurait une clientèle suffisante. Il fait savoir également qu’un grand étal pèse  entre 15 et 20 kg. Cela lorsqu’il  y a une production abondante. Mais, pendant la saison sèche, les fraises en provenance de Bugarama vont  decrescendo. Pendant l’été, il s’observe la carence des fraises et la commande ne dépasse pas 5 kg. Ce qui  implique que le prix du kg dans ce cas est revu à la hausse, l’offre étant inférieure à la demande.

Il indique que la production des fraises n’est pas croissante au Burundi.   Elles sont cultivées seulement dans la zone  de Bugarama. Il admet que les fraises sont produites dans les régions humides, c’est–à–dire dans les régions de haute altitude comme Bugarama et la région de Mugamba. Pourtant, dans la région naturelle de  Mugamba, on ne les cultive pas aujourd’hui.  Il faut noter que les fraises sont plantées à base de boutures. Bosco Uwimana invite la population des hautes altitudes à cultiver les fraises. A côté de l’argent qu’elles peuvent apporter à leur famille, elles sont bonnes pour la santé.

A propos de l'auteur

Ferdinand Mbonihankuye.

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