Editorial

La responsabilité de tous engagée

Plus la population urbaine s’accroît plus l’urbanisation, la planification urbaine, le logement et l’assainissement devraient se poursuivre.

Bella Sonia Ndamiye, rédactrice en chef

Malheureusement, les constructions  anarchiques sont une réalité à Bujumbura. Les lieux réservés aux espaces verts et aux infrastructures communautaires et sociales, notamment les écoles, les centres de santé, les terrains de jeux,  sans oublier l’espace réservé à une éventuelle extension de la station d’épuration des eaux usées de Buterere,  sont souvent morcelés et attribués aux particuliers au détriment de l’intérêt public.

Pour faire face au défi lié à l’occupation illégale des terrains et espaces publics ainsi qu’aux constructions anarchiques, le  Sénat burundais a organisé une séance plénière sur la problématique des constructions anarchiques en Mairie de Bujumbura. Vu l’ampleur de la question, cinq membres du Gouvernement étaient présents à la séance  pour trouver une solution chacun dans son domaine d’intervention. Il s’agit du ministre de l’Intérieur, de la Formation Patriotique et du Développement Local, celui de la Sécurité Publique et de la Gestion des Catastrophes, celui de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, celui de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines ainsi que celui du Transport, des Travaux Publics, de l’Equipement et de l’Aménagement  du Territoire.

Les sénateurs ont été unanimes qu’une superficie de 64 hectares se trouvant autour de la station d’épuration des eaux usées de Buterere doit être dégagée dans les meilleurs délais et restituée aux SETEMU. Les 138 maisons construites dans cette aire doivent être démolies sans aucune autre forme de procès. Certains sénateurs vont même jusqu’à  demander des sanctions  pour les autorités administratives qui ont donné des autorisations de bâtir dans les espaces réservés.

Pourvu que leur parole s’accompagne par des actes. Mais les inquiétudes ne manquent pas. Où iront les occupants de ces parcelles ? L’Etat est-il prêt à gérer cette question ? Il faudrait des investigations poussées pour inventorier les constructions anarchiques et indemniser ceux qui détiennent des titres de propriété.  Pour garder une ville agréable à visiter, la responsabilité de tous est engagée.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Menace évidente ?

Menace évidente ?

Selon les récentes statistiques du Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage de 2024, Bujumbura est la ville la plus peuplée avec 3 353 555 habitants, suivie de Gitega avec 2 118 551 habitants, respectivement capitales économique et politique du pays. Cette croissance démographique, observée d’année en année, est inégalement répartie : une grande partie de la population vit désormais dans les quartiers périphériques. Certains y voient une aubaine, notamment en ce qui concerne la disponibilité de la main-d’œuvre. D’autres, en revanche, perçoivent cette situation comme une menace évidente. Une ville surpeuplée, si elle n’est pas bien urbanisée, peut en effet devenir victime de graves problèmes environnementaux.
  • Journal n° 656

  • Dossiers Pédagogiques