La population burundaise est appelée à accroître et à diversifier les produits à exporter afin de trouver une solution durable à la problématique de la pénurie du carburant qui s’éternise depuis 2022. Cela, au moment où plus d’un s’attendaient à une réponse claire face à cette problématique.

Au départ, certains pensaient que la penurie du carburant était une question d’une semaine ou deux.
Lors de l’émission publique des membres du gouvernement de ce vendredi 13 juin 2025, la plupart s’attendaient à des réponses précises et claires sur différentes inquiétudes de la population burundaise, entre autres, la question de la pénurie du carburant, que ce soit celui de type mazout ou celui de typegasoil.
Ces pénuries ont commencé à se manifester de manière préoccupante depuis début 2022. Au départ, certains pensaient que c’était une question d’une semaine ou deux. Car, à part que la vie dans tous les aspects du pays semblait impossible sans le carburant, personne ne s’attendait à ce que cela perdure.
Sans trop tarder, cette pénurie a commencé à entraîner des effets dévastateurs. Les prix des produits de première nécessité ont connu une hausse exponentielle. L’explication était simple: les prix du transport sont élevés. Les citadins ont commencé à connaître ce que c’est que les files d’attente devant les bus au centre-ville. Le pire était à venir. Les files d’attentes ont commencé à se faire observer même dans les quartiers. Les citadins, résilients qu’ils sont, ont normalisé le fait de rentrer à la maison à pied. Mais, malheureusement, les effets de cette pénurie ne se limitaient pas là. La pénurie de ce produit 100 % importé a handicapé toutes les activités économiques, ajoutant ainsi le drame au drame.
Des stratégies qui n’ont pas abouti
Face à cette pénurie, il y a eu plusieurs tâtonnements pour trouver une réponse durable à cette problématique. Il y a eu révision des prix à la pompe. Le gouvernement a procédé à plusieurs ajustements des prix du carburant en 2022, notamment en janvier et en avril. Par exemple, à Bujumbura, le prix de l’essence est passé de 2 700 à 3 250 FBu par litre, et celui du mazout de 2 650 à 3 450 FBu par litre. L’objectif était d’attirer davantage les fournisseurs, mais cela n’a pas suffi à stabiliser l’approvisionnement.
Il y a également eu la création de la Société Pétrolière du Burundi (SOPEBU), une société publique chargée de la coordination des opérations d’importation, du transport, de stockage, de distribution, de commercialisation et de la réexportation des produits pétroliers, gaziers et de leurs dérivés.Des mesures strictes pour réguler l’approvisionnement ont été entreprises, des pistes de solutions ont été proposées, mais tout tournait autour d’une seule solution: la disponibilité des devises. Malgré tout, la population burundaise faisait toujours confiance aux promesses des élus du peuple qui promettaient une réponse durable à cette problématique de taille.
« Augmentez plutôt la production »
La réaction du ministre ayant l’énergie dans ses attributions, au cours de l’émission publique des membres du gouvernement qui se tient ce vendredi 13 juin 2025 à Cibitoke était tellement attendue. Plus d’un s’attendaient à une réponse du genre: « à partir du mois prochain, tout va rentrer en ordre ». Malheureusement non. Comme toujours, le ministre Uwizeye a promis que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour trouver une solution à cette problématique. Il s’est préservé de dire quand et comment. Il a plutôt invité toute la population burundaise à accroître et à diversifier les produits à exporter, pour avoir beaucoup de devises en vue de remédier à cette situation. Une solution à long terme. Ce qui signifie en d’autres termes que les Burundais doivent encore patienter, en attendant de produire et d’exporter et afin de générer des devises pour importer le carburant. Surtout que le carburant est un élément clé dans la production des biens économique à exporter.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.