Integration régionale

Le Corridor Central s’active pour faciliter l’accès aux biens et services

Afin de permettre au consommateur final d’accéder à des biens et services à coût réduit dans la sous-région, une réunion du STACON, un organe consultatif réunissant les parties prenantes du Corridor Central, s’est tenue à Dar-es-Salaam fin mai 2025. Cette réunion visait à discuter, délibérer et dresser un rapport à l’intention des organes compétents sur les barrières tarifaires et non tarifaires entravant le commerce. Dans le même cadre, un projet tripartite de construction de chemin de fer à écartement standard est en cours, et la pose de la première pierre est prévue pour bientôt.

Réunion du STACON à Dar-es-Salaam, axée sur les questions liées au commerce et au transport de transit entre le port de Dar-es-Salaam et les pays membres de l’AFTTCC.

« Une réunion de STACON pour discuter et délibérer sur toutes les questions touchant au commerce et au transport de transit entre le port de Dar-es-Salaam et les pays membres de l’AFTTCC vient de se tenir à Dar-es-Salaam », a expliqué Me Flory Okandju, Secrétaire Exécutif de l’Agence de Facilitation du Transport de Transit du Corridor Central (AFTTCC).

Il précise que le Corridor Central est une organisation intergouvernementale regroupant sept Etats membres, dotée de plusieurs organes, notamment le conseil des ministres et le conseil d’administration, qui sont les instances décisionnelles.

« Il existe également un organe consultatif, le STACON, qui réunit les parties prenantes », ajoute-t-il.

Selon Me Flory Okandju, les sujets abordés concernent principalement les barrières tarifaires et non tarifaires identifiées le long du Corridor Central.

« Lorsqu’un tel organe se réunit, il débat et délibère. Un rapport est ensuite rédigé et transmis aux organes décisionnels, c’est-à-dire au conseil d’administration et, au plus haut niveau, au conseil des ministres, en vue de décisions à mettre en œuvre », insiste-t-il.

Vers une réduction du coût du transport

Le Secrétaire Exécutif de l’AFTTCC souligne que les décisions prises après les délibérations permettent de lever les obstacles tarifaires et non tarifaires, facilitant ainsi le commerce dans la région.

Cela entraîne une réduction des coûts de transport. Ce qui se traduit par un meilleur accès aux biens et services pour le consommateur final. Ce processus contribue également à la croissance économique des Etats membres.

« Cela renforce l’efficacité et la compétitivité du corridor par rapport aux autres. Nous évoluons dans un monde dynamique et compétitif. Dans cette compétition, l’accès facile aux biens et services est un élément clé. C’est ce qui rend le corridor attractif pour les opérateurs économiques, les investisseurs et les partenaires d’affaires », poursuit Me Flory Okandju.

De son côté, Athanase Ndayiragije, directeur des transports internationaux au ministère en charge du commerce du Burundi, souligne la nécessité d’accélérer la délivrance des documents au poste-frontière à arrêt unique de Kobero, afin de réduire le temps d’attente pour les chauffeurs.

Un chemin de fer pour renforcer l’intégration

Dans le cadre de la facilitation du commerce sous-régional, un projet tripartite de construction de chemin de fer à écartement standard (SGR) reliant la Tanzanie, le Burundi et la RDC a été lancé.

Le 29 janvier 2025, un contrat a été signé pour la construction d’un tronçon de 282 km entre Uvinza (Tanzanie) et Musongati (Burundi). Ce tracé comprend 180 km entre Uvinza et Maragarazi, jusqu’à la frontière burundaise, et 102 km de Maragarazi à Musongati, au Burundi. La signature a eu lieu à Dar-es-Salaam.

Fin mai 2025, les délégations burundaises et tanzaniennes se sont rendues à Musongati pour finaliser les préparatifs en vue du lancement effectif du projet. L’entreprise adjudicataire des travaux était également présente sur le site.

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Mélance Maniragaba.

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