L’Agence Nationale de Gestion du Stock Stratégique Alimentaire (ANAGESSA) ne cesse de décevoir le citoyen depuis qu’elle a commencé son rôle de collecte de la production de maïs, il y a plus de cinq ans. L’insuffisance de hangars, le manque de sacs adaptés et le défaut d’humidimètres ont marqué le fonctionnement de cette agence.
Face aux inquiétudes des honorables députés concernant l’avenir des grains de maïs collectés, le ministre en charge de l’agriculture et la ministre en charge du commerce ont tenté d’expliquer, ce jeudi 27 février 2025, les efforts déployés pour tirer profit de ces grains. Parmi les solutions proposées figure la recherche d’un marché pour l’écoulement, une idée évoquée devant les élus du peuple même au début de l’année 2024.
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Mélance Maniragaba, rédacteur en chef adjoint.
Certains se demandent pourquoi les grains de maïs demeurent une préoccupation, alors que des consommateurs en ont besoin. Des critiques s’inquiètent de la fixation du prix par les autorités. Ces dernières évoquent le soutien apporté aux efforts des producteurs, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement en fertilisants et en semences. Il en va de même pour la gestion du surplus.
Cependant, certains critiques restent sceptiques et non convaincus par les raisons avancées. Ils estiment que certains administratifs auraient investi dans l’agriculture du maïs et puisé de l’argent dans le trésor public pour acheter eux-mêmes la production. D’autres soupçonnent des fraudeurs qui importent du maïs à bas prix et le revendent ensuite en utilisant l’argent du trésor.
Quoi qu’il en soit, personne ne devrait pas être gêné par l’existence d’une production en quantité suffisante. Ce qui importe le plus, c’est de bien gérer cette production. Aujourd’hui, l’ANAGESSA fait face à la problématique de l’écoulement des stocks qui sont pleins. Dans les champs, la moisson est bonne, et on s’attend à une belle récolte de maïs. L’essentiel n’est pas de s’éterniser dans des théories. L’ANAGESSA est-elle tenue de maintenir sa mission comme une vérité absolue, telle des versets bibliques ? Ne pourrait-elle pas revoir sa mission ? Pourquoi ne pas investir une partie de l’argent utilisé pour la collecte dans l’industrie de transformation de ce produit, afin de favoriser la consommation locale ?
Il est surprenant qu’actuellement, 5 kg de farine de maïs « Isembe » en provenance des pays de la sous-région se vendent à 45 000 FBu, soit 9 000 FBu par kilo.
Jusqu’à quand, alors, le maïs restera-t-il une préoccupation ? Il est essentiel de valoriser les efforts du producteur, mais le consommateur a également besoin de profiter de cette belle production.
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