Le secteur fruit : Un potentiel dans les produits d’exportation

Au Burundi, les fruits sont assez diversifiés et poussent dans toutes les régions naturelles, certains tout au long de l’année. C’est un indicateur qui montre que le secteur fruit a un grand potentiel qui pourrait permettre son développement d’une part, et contribuer à la création des richesses à travers les maillons de la chaîne de valeur fruits-jus d’autre part.

Plusieurs problèmes empêchent le secteur fruit de prospérer malgré les conditions favorables à son essor. Ainsi, le grand défi pour les fruiticulteurs est lié à la conservation des fruits sans parler de leur transformation.  Les différentes unités de transformation agroalimentaire  sont industrielles, semi-industrielles ou artisanales. Le faible pouvoir d’achat de la population, l’accès difficile au crédit, le manque d’infrastructures, la concurrence des produits importés, l’équipement inadéquat, etc. sont aussi des défis qui méritent une attention particulière.

Et pourtant, s’il était bien exploité, le secteur fruit  pourrait contribuer à la diversification des produits d’exportation. Le pays dispose d’énormes potentialités pour  développer d’autres produits générateurs de devises. En effet, quelques expériences d’exportation de fruits, de légumes et même de fleurs ont déjà eu lieu, mais à une faible échelle et ont pour la plupart été abandonnées pour plusieurs raisons, notamment l’absence de compétitivité et le manque de devises qui ont freiné les élans des entrepreneurs qui voudraient s’y intéresser.

Le Burundi regorge d’un potentiel énorme dans d’autres produits d’exportation dont les études ont démontré la rentabilité et l’attribut au levier de croissance et de développement. Il est donc impératif d’adopter des stratégies économiques pour promouvoir non seulement la production, mais aussi la conservation et la transformation de nos produits pour les rendre plus compétitifs sur le marché.