Au Burundi, la consommation des drogues prend de plus en plus l’ampleur. Les jeunes sont actuellement les plus touchés. Ne trouvant pas de solutions à ce problème, leurs familles perdent espoir. Le gouvernement du Burundi devrait s’impliquer comme il le peut afin de traquer les narcotrafiquants.
Le chanvre, l’héroïne, la cocaïne…la liste n’est pas exhaustive. Ces drogues que beaucoup de jeunes consomment finissent par devenir une addiction. Un grand nombre de jeunes Burundais développent des maladies mentales en consommant de ces substances psychotropes sans oublier que les consommateurs de ces substances adoptent des comportements de violences dans leur entourage. Cela s’avère insupportable pour la plupart des parents qui ne savent plus à quel saint se vouer.
« Mon fils est devenu un voleur, un menteur et nous avons très peur de lui. Il a même abandonné ses études et il ne sort plus de sa chambre. Imaginez qu’ il lui arrive même de consommer la drogue dans sa chambre. Je ne sais plus quoi faire de cet enfant », regrette une mère d’un usager de drogue.
Un fléau qui ronge notre société
La consommation des drogues hypothèque l’avenir des jeunes. La plupart des « drogués » empruntent cette voie via la mauvaise compagnie, l’ignorance ou les traumatismes maltraités.
Le psychologue Bernard Nijimbere essaie d’expliquer les motivations de la consommation de la drogue. Les causes varient d’un individu à un autre. Selon lui, certains consomment la drogue par curiosité et d’autres pour se sauver d’une peur cachée. Les changements et les bouleversements vécus, le manque de communication,l’influence et la fréquentation des entourages suspects sont également parmi les causes de la consommation des stupéfiants.
Difficile de s’en détacher
La drogue ne rencontrerait pas un tel succès si elles n’apportait pas de plaisir, de socialisation, d’apaisement de l’angoisse ou de la douleur physique et morale. D’après un usager de la drogue s’exprimant sous couvert d’anonymat, à force de prendre quotidiennement la drogue, cela est devenue comme une addiction chez lui. Selon lui, dès que l’envie se présente, les consommateurs de ces substances font tout ce qui est dans leurs pouvoirs pour trouver au moins une ‘’boule’’ qui pourrait resorder ce manque.
Comme il le témoigne, tous les jours à 10h, après être réveillé, c’est la seule chose à quoi il pense et après en avoir pris, il se repose une ou deux minutes et ses esprits reviennent en place. Il nous précise qu’à chaque fin de repas, il n’attend que quelques minutes pour prendre son « dessert », (la drogue). Il affirme également qu’il consomme la drogue aussi avant de dormir le soir et que cela lui permet d’avoir sommeil et de diminuer son stress. « Et c’est là que je fais le tour dans un monde de folie », fait-il savoir. « Souvent, je me sens fatigué et je souhaite de tout cœur abandonner la drogue. Mais dès que l’envie se présente j’y retombe à chaque fois. J’ai vraiment besoin d’aide », confie-t-il.
Que faire ?
Les centres de désintoxication et d’accompagnement des toxicomanes existent. Nos interlocuteurs témoignent qu’ils ne sont pas confiants que ces centres pourront les aider à arrêter complètement la consommation de ces substances. « J’ai peur de me noyer dans la consommation de la drogue à cause de la solitude, loin de ma famille », déclare un autre usager de la drogue.
Comme solution pour éradiquer ce fléau, Bernard Nijimbere suggère au gouvernement du Burundi de s’impliquer comme il le peut afin d’empêcher l’entrée de ces substances en verrouillant les frontières où passent certaines drogues. Il insiste cependant sur le fait que chaque usager de la drogue devrait prendre lui-même la décision d’abandonner la consommation de la drogue pour son bien.
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