Désormais, les détenteurs des bars et restaurants dits VIP ont le droit de majorer les prix des boissons de la Brarudi au-delà des prix officiels. Mais l’autorisation doit être accordée par l’administration locale après avoir constaté que le bénéficiaire le mérite compte tenu des investissements injectés dans son business et de la qualité des services que le bar en question offre aux clients. Cela a été annoncé par la ministre en charge du commerce lors de la présentation des réalisations de son ministère au cours du premier trimestre de l’année budgétaire 2022-2023
Les détenteurs des bars et restaurants VIP ont désormais le droit de majorer les prix des prix des produits Brarudi au-delà des prix officiels. Pour y arriver, ils sont appelés à s’adresser à l’administration locale afin d’avoir une autorisation spéciale de majorer les prix des boissons de la Brarudi. Toutefois, cette majoration doit se référer aux normes et aux services de qualité que le bar en question offre aux clients. La majoration des prix doit se référer également aux coûts des investissements que les détenteurs des bars et restaurants ont injecté dans leur business. Cela pour se conformer à la loi budgétaire en vigueur, car cette majoration des prix des boissons de la Brarudi engendrera effectivement la hausse des recettes à verser à l’Etat.
Cela a été annoncé mercredi le 26 octobre 2022 par la ministre du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme Marie Chantal Nijimbere lors de la présentation devant la presse des réalisations de ce ministère au cours du premier trimestre de l’année budgétaire 2022-2023.
Pour Mme Nijimbere, les prix des produits Brarudi récemment annoncés sont des prix standards et généralisés sur tout le territoire national que ce soit pour les bars et restaurants huppés ou les simples bistrots. Mais elle est optimiste que les bars de haut standing sont érigés moyennant des investissements supplémentaires et conséquents par rapport aux bars simples. Raison pour laquelle, ils méritent une dérogation spéciale.
Comment tout a commencé ?
Dimanche le 16 octobre, la Brarudi a officialisé la hausse des prix de ses produits sur tout le territoire national. Le jour suivant, lundi le 17 octobre 2022, dans une réunion avec tous les intervenants dans le secteur agricole qui s’est tenue à Gitega, le premier ministre Gervais Ndirakobuca a annoncé que tous les bars doivent vendre les boissons de la Brarudi au prix officiel, excepté les hôtels. En conséquence, les bars et restaurants de haut standing ou dits VIP sont contraints de s’adapter à cette nouvelle décision.
C’est une information qui a été commentée sur les réseaux sociaux. Les uns saluent cette décision parce qu’elle permet à toutes les personnes de fréquenter n’importe quel bar sans se soucier des prix. Mais pour d’autres, ce n’est pas possible que tous les bars sans exception vendent les boissons de la Brarudi à un même prix. Pourquoi ? Pour les bars simples, il est compréhensible de vendre les produits Brarudi au prix officiel. Mais pour les bars VIP, ceux qui offrent des services de qualité et qui ont des infrastructures, des jardins ou des meubles à couper le souffle, ils méritent de majorer les prix.
Les bars huppés ont trouvé une stratégie pour contourner la mesure : exigence d’un droit d’entrée
Suite à cette décision de la primature, les bars VIP ont bel et bien respecté les prix officialisés par la Brarudi. Mais certains d’entre eux ont trouvé une stratégie pour contourner la mesure prise. Ils imposent le droit d’entrée à chaque personne.
A titre d’illustratif, un bar VIP dont nous nous réservons de citer le nom qui se trouve au centre-ville de Bujumbura, exige un droit d’entrée de 10 000 FBu. Ce qui empêche les amateurs lambda de la sainte mousse de le fréquenter malgré que les prix des produits Brarudi soient identiques partout au Burundi.
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