Commerce

Marché de Noël : Des préparatifs plutôt timides

A j-2 de  la fête de Noël,  l’engouement sur le marché est encore sobre. Les rues et les marchés de la capitale économique de Bujumbura ne connaissent pas l’ambiance habituelle. Dans les marchés, les commerçants se plaignent de ne pas vendre comme ils l’espèrent

Mercredi le 23 décembre, il est 15h au centre-ville de Bujumbura. Les fêtes de Noël et de nouvel An approchent à grands pas. Malgré cela, les rues ne sont pas embellies comme il est de coutume à cette période de l’année. Noël se fête presque dans l’indifférence de la population comme nous le témoigne Immaculée Nyandwi, une sexagénaire rencontrée à dans une boutique de vêtements à l’avenue de la Mission. Selon elle, il y a une grande différence dans la célébration de ces fêtes de fin d’année par rapport aux années antérieures. « Il y a quelques années, l’arrivée des fêtes de Noël et de fin d’année se faisait sentir partout à travers la ville. Les marchés étaient bruyants et les jeux de lumière et les guirlandes illuminaient les espaces publics. Cette atmosphère est réputée inexistante de nos jours, l’ambiance qui a toujours existé à la veille de la fête de Noël ne fait  plus partie de l’habitude des gens ».

L’esprit de Noël ne fait plus rêver

L’ambiance qui a toujours existé à la veille des fêtes de fin d’année ne fait plus partie de l’habitude des gens.

Pas mal de ces cas s’observent au supermarché T2000. A l’arrivée, on est directement attiré par un stand plein de sapins de Noël, de guirlandes, de costumes de Père Noël. Quelques clients ici et là font leurs achats et d’autres entrent et repartent sans rien acheter. Didier Kwizera, vendeur dans ce supermarché est  désemparé : « Les achats ne sont pas fameux. Il n’y a pas grand monde ».

Dans ce supermarché, peu de gens viennent pour acheter les  sapins. Selon lui, les clients disent que les sapins sont très chers. Le prix d’un sapin varie entre 50 mille et 400 mille FBu du plus petit au plus grand. «Certains clients préfèrent acheter des guirlandes de décoration et celles qui sont lumineuses pour décorer leurs maisons».

Au village Market c’est la même chose. Les vendeurs ne cachent pas leur déception. «Les ventes ne s’accélèrent pas, les clients viennent au compte-gouttes», a déploré un vendeur. Seuls les magasins où se vendent les habits d’enfants sont les plus animés. On y voit des enfants accompagnés par leurs parents  en train d’essayer des nouveaux habits. Joie, enthousiasme, allégresse, impatience pouvait-on lire sur le visage de ces derniers. Dans un autre magasin d’habits pour hommes, le jeune homme tenancier de ce magasin était assis derrière le comptoir, les yeux rivés sur son téléphone. Lui, il reste confiant.  «Cela ne m’inquiète pas car, à la veille de Noël, tout cela va changer et on va pouvoir faire les affaires», rétorque-t-il.

La situation se détend peu à peu

Une nette différence s’observe à Home World Supermarket. A l’entrée, on est accueilli par une grande poupée gonflable à l’image du Père Noël. Les articles de Noël sont en surnombre et les clients nombreux. «Je suis venue pour acheter quelques cadeaux à mes enfants car, selon moi, Noël est un jour particulier pour les enfants», explique une jeune maman rencontrée au coin du supermarché dans le rayon des jouets pour enfant.

Au marché Bujumbura City Market communément appelé chez Sion, l’un des plus animés de la ville de Bujumbura, la situation semble un peu détendue. Des gens ici et là font leur achats et le marché grouille de monde. Je suis venue bien en avance acheter les denrées alimentaires pour Noël avant que les prix ne montent », fait savoir une femme en train d’acheter des légumes. Selon elle, même si elle fait face à des problèmes financiers, elle doit faire le minimum pour faire plaisir à ses enfants.

A propos de l'auteur

Chanelle Irabaruta.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.



éditorial

Les ménages en mode inflation

Les ménages en mode inflation

L’inflation rythme le vécu quotidien des ménages. En cette période de soudure, les prix des denrées alimentaires repartent à la hausse. Les céréales, les légumes et les produits carnés sont hors prix. Le prix d’un kilo de viande frôle les 30 000 FBu sur les marchés de la capitale économique. La crise des hydrocarbures induite par la pénurie criante des devises perturbe les chaines d’approvisionnement. Ainsi, par effet de contagion, les produits importés plongent le pays dans une spirale inflationniste.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 636

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

  • éditorial

    Les ménages en mode inflation

    Les ménages en mode inflation

    L’inflation rythme le vécu quotidien des ménages. En cette période de soudure, les prix des denrées alimentaires repartent à la hausse. Les céréales, les légumes et les produits carnés sont hors prix. Le prix d’un kilo de viande frôle les 30 000 FBu sur les marchés de la capitale économique. La crise des hydrocarbures induite par la pénurie criante des devises perturbe les chaines d’approvisionnement. Ainsi, par effet de contagion, les produits importés plongent le pays dans une spirale inflationniste.
  • Journal n° 636

  • Dossiers Pédagogiques