Depuis le 1er juillet 2024, date du 1er cas confirmé, les chiffres personnes affectées par le virus MPOX vont decrescendo. Le taux de guérison est de 96,1% avec la situation au 2 mars 2025 de 136 actifs confirmés. Cette situation épidémiologique est annoncée par le Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique (COUSP) ce mardi 4 mars 2025 lors d’un atelier de mobilisation des professionnels des médias dans le cadre du renforcement de la communication sur l’épidémie de MPOX organisé par le ministère en charge de la santé. Ledit centre fait remarquer que le pays se prépare à la riposte contre la maladie à virus Ebola/Marburg et appelle à la vigilance.

Le MPOX se concentre (main hot spot) pour le foyer 1 sur l’axe Bujumbura-Isale à 65,2% dans les communes de Ntahangwa, Muha, Mukaza, Mutimbuzi, Isale et Mubimbi.
« Les situations aggravantes du Mpox sont la pratique sexuelle abusive et la pénurie d’eau. Par exemple, les résultats d’une étude menée fin novembre 2024 montre que sur 850 patients concernés, 56% de cas ont attrapé le virus via la voie sexuelle », explique Dr Liliane Nkengurutse, directrice du COUSP avant de préciser que là où se concentre l’épidémie (main hot spots), soit 60% de cas confirmés dans le pays sont en mairie de Bujumbura dans les communes de Ntahangwa, Muha et Mukaza ainsi que dans la commune de Mutimbuzi de la province de Bujumbura.
Et de déplorer : « Avec l’expérience du passé, nous avons constaté que lorsque des cas d’épidémies diminuent, les gens relâchent. Pourtant, les virus mutent ». C’est regrettable pour elle qu’il n’est pas facile d’éviter de se saluer en se serrant les mains ou en s’embrassant, se laver fréquemment les mains avec de l’eau propre et du savon, éviter les contacts étroits non protégés avec des personnes infectées, éviter tout contact avec les animaux sauvages en particulier ceux malades ou mort pour se prévenir de MPOX.
Préventif et guérissable
Dr Parfait Shingiro affirme que les virus sont classés selon les familles et qu’ils sont préventifs et guérissables. D’après lui, dans une communauté, lorsqu’on voit une personne manifestant des signes de la maladie, on alerte. Depuis la déclaration des cas de Mpox en date du 25 juillet 2024 par la ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, informe Dr Shingiro jusqu’au 2 mars 2025, les cas alertés sont 8931.
« Après des alertes, une équipe médicale fait l’expertise. Les cas alertés deviennent des suspects. Actuellement nous avons eu 7573 cas suspects. Sur 7 204 tests réalisés, soit un taux de positivité de 49,8%. 3 588 cas ont été confirmés positives et 3 451 sont guéris, soit un taux de guérison de 96,1% tandis qu’une personne a été morte, soit un taux de létalité de 0,05% », fait-il remarquer.
Dr Shingiro indique sur 49 districts sanitaires éparpillés dans tout le pays, 46 ont été touchés, soit 89,9%. Cependant, confirme, sur les 3 dernières semaines depuis le 2 mars 2025, une quinzaine de districts sanitaires était active sur 46.
Il précise que l’épidémie se concentre (main hot spot) pour le foyer 1 sur l’axe Bujumbura-Isale à 65,2% dans les communes de Ntahangwa, Muha, Mukaza, Mutimbuzi, Isale et Mubimbi.
Le foyer 2 est l’axe Gitega à 13,5%. Et de continuer : « Les personnes les plus menacés sont les hommes à 52% et les femmes à 48%. Ce qui est des tranches d’âge, les personnes ayant un âge compris entre 20 et 30 sont touchées à 30,8%, les moins de 5 ans à 20% et celles ayant un âge compris entre 31 à 40 ans à 15,4% » avant de signaler qu’un plan de riposte a été mis en place sous financement du gouvernement à hauteur de 2 milliards 667 millions 966 mille 800 FBu.
En plus MPOX, l’Ebola et le Marburg
Dr Shingiro annonce qu’en date du 20 janvier 2025, la République Unie de la Tanzanie a déclaré au Nord-Est une épidémie de la fièvre hémorragique à virus Marburg dont l’épicentre se trouve dans le district de la Kagera frontalier avec le Burundi.
En plus, martèle-t-il, en date du 30 janvier 2025, une autre épidémie de la maladie à virus Ebola souche Soudan a été déclarée en Ouganda dont l’épicentre se trouve à Kampala.
« Les virus de Marburg et Ebola sont hautement virulents, avec un taux de mortalité pouvant atteindre 90%. La transmission se fait de l’animal à l’homme (zoonose), puis d’homme à homme (interhumaine) par contact direct et indirect », informe Dr Shingiro avant de signaler que les évaluations indiquent un risque élevé de propagation de la maladie aux pays voisins en raison des mouvements transfrontaliers entre le Rwanda et ses voisins.
Il notifie que les conséquences de la survenue de Marburg seraient majeures, car le pays connait déjà la gestion simultanée d’autres épidémies telle que le choléra, la poliomyélite et actuellement mpox avec un impact négatif sur la vie socio-économique de la population.
Selon toujours Dr Shingiro, les mouvements de la population et les échanges commerciaux entre le Burundi et les pays en épidémie (Tanzanie et Ouganda) par voie terrestre, maritime et aérienne peuvent être une cause que le pays peut être atteint par le Marburg et l’Ebola.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.