Société

Municipalité de Bujumbura : Les loyers explosent de façon époustouflante

Les habitants de la ville de Bujumbura tirent la sonnette d’alarme du fait que les loyers explosent de façon époustouflante. Ils demandent au gouvernement de réguler les loyers. Sinon, cette situation risque de créer des conflits sociaux. Les détails dans ce numéro

 

Les loyers s’envolent dans la municipalité de Bujumbura.

 

Dans un entretien avec certains habitants du quartier Mutakura samedi le 6 mai 2023, il est ressorti que les propriétaires des maisons sont dans une course à la revue à la hausse des loyers.  «Le loyer de ma maison de deux chambres-salon avec douche-toilette à l’intérieur est passé de 150 000 FBu à 250 000 FBu», déplore un magistrat, habitant ce quartier.

C’est le même calvaire qui prévaut chez un enseignant habitant la même localité. Le loyer est passé de 160 000 FBu à 250 000 FBu.

Les locataires de la 3ème avenue dans une des parcelles dudit quartier sont aussi dans une désolation inouïe suite à la hausse des loyers des habitations. «Une maison qui était louée à 170 000 FBu est passée à 300 000 FBu. Celle de 30 000 FBu à 50 000 FBu et celle de 50 000 FBu à 70 000 FBu», se désole un autre habitant du quartier Mutakura.

Même son de cloche pour les locataires de ce même quartier à la troisième avenue dans une autre parcelle.  Ceux qui se sont entretenus avec Burundi Eco font savoir que le propriétaire de la parcelle veut les chasser par force. Il leur demande de vider les lieux dans l’objectif de dresser des contrats avec les nouveaux locataires. «Le bailleur argue qu’il veut réhabiliter les maisons. C’est un mensonge. C’est un prétexte qu’il a trouvé pour fixer les loyers comme il veut», expliquent-ils.

Les locataires des quartiers Ngagara et Nyakabiga vivent dans le même désarroi. Les propriétaires des maisons sont en train de fixer les loyers à 300 000 FBu pour une maison de deux chambres-salon, s’alarment-ils.

Ces locataires ne voient pas à quel saint se vouer. Ils disent qu’ils ne sont pas à mesure de payer ces loyers faute de moyens financiers. Les propriétaires sont alors entrain de les faire sortir de leurs maisons par force car, ils ne sont pas capables de s’acquitter de loyers. La raison est qu’ils sont très élevés alors que la pauvreté guette la majorité des ménages, laissent-ils entendre.

La régulation des loyers, une nécessité

Ils demandent alors au gouvernement de réguler les loyers des maisons d’habitation dans la municipalité de Bujumbura.

Une autre stratégie visant à reduire les loyers consiste à accélérer la mise en œuvre du projet de construction des logements sociaux qui a été évoqué ces derniers jours par le ministère en charge des logements sociaux, suggèrent- ils.

Il  y a risque des conflits sociaux

Si rien n’est fait dans l’immédiat pour freiner l’augmentation des loyers, ces locataires estiment que cette situation risque d’être à l’origine des conflits entre eux et les propriétaires des maisons.

Les plaintes relatives aux loyers devenues monnaie courante

Les administratifs et les notables collinaires de la zone Cibitoke contactés affirment que la hausse des loyers commence à devenir la source des conflits sociaux. «La majorité des plaintes que nous recevons sont liées aux loyers», laissent-ils entendre. Ils font savoir qu’il a été constaté que certains locataires ne parviennent pas à honorer leurs engagements. Et, par la suite, des plaintes ne cessent d’être déposées devant les notables collinaires en vue de trouver des solutions efficaces.

Les propriétaires des maisons contactés font savoir qu’ils sont en train de revoir à la hausse les loyers, car les prix des autres produits augmentent du jour au jour. «Pour avoir les moyens financiers nécessaires, nous sommes contraints d’augmenter les loyers, car ce sont nos principales sources de revenus», expliquent-ils.

L’ABUCO alerte

Pierre Nduwayo, président de l’Association Burundaise des Consommateurs (ABUCO) affirme que l’augmentation des loyers pose problème aux habitants de la municipalité de Bujumbura. Il demande à l’Etat de réguler les loyers quartier par quartier.

Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère en charge du développement communautaire fait remarquer que l’Etat n’a pas encore pris des mesures relatives à la régulation des loyers. Pourtant, il estime que l’Etat peut le faire comme cela se fait dans les autres pays. Jusqu’à maintenant, il a souligné que les plaintes relatives aux loyers sont gérées par les cours et tribunaux car, elles relèvent du droit civil.

Concernant l’accélération de la mise en œuvre du projet de construction des logements sociaux évoqué ces deniers dans l’optique de soulager les souffrances des locataires, Jeanne Mukenguruka, porte-parole du ministère en charge des logements sociaux conclut que ledit projet a été déjà transmis au conseil des ministres pour analyse et adoption.

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A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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