Le développement s’accélère dans la province de Kayanza. Des unités de transformation agro-alimentaire naissent comme des champignons. Malheureusement, face aux multiples projets de développement, le manque d’espaces pour ériger des infrastructures reste problématique
La province de Kayanza est l’une des 18 provinces qui forment le pays. Selon Justine Komezadusabe, conseillère chargée de l’administration et des finances dans la province de Kayanza, cette province a une superficie de 1232, 84 km2.
«Les habitants de la province de Kayanza sont estimés à 762.671, soit une densité de 622 habitants/km2 », informe-t-elle.
La province de Kayanza est composée par 9 communes, à savoir: Butaganzwa, Gahombo, Gatara, Kabarore, Kayanza, Matongo, Muhanga, Muruta et Rango. Au Nord de la province de Kayanza se situe le Rwanda, à l’Est la province de Ngozi, à l’Ouest les provinces de Cibitoke et Bubanza et au Sud la province de Muramvya.
Elle s’étend sur la région naturelle de Mugamba dans trois communes (Kabarore, Matongo, Muruta), la région de Buyenzi dans les six communes qui restent et une partie de la commune Rango qui couvre la région naturelle de Kirimiro.
La transformation agro-alimentaire pour valoriser la production agricole
« Les habitants de la province de Kayanza vivent de l’agriculture et de l’élevage. Les cultures vivrières sont dominées par la culture de la pomme de terre, la culture du maïs, la culture du blé, la culture du haricot, la culture du riz, la culture de la banane, la culture du petit pois, la culture de la banane, la culture des choux…», fait remarquer Mme Komezadusabe avant d’annoncer que pour valoriser la production, les personnes se sont lancées dans la transformation des produits alimentaires. C’est dans ce cadre que sont nées des unités de transformation des bananes comme la société « Dukore Twitezimbere », la société « Imena Soma Usubire »…
La conseillère chargée de l’administration et des finances dans la province de Kayanza précise que d’autres unités de transformation du maïs et du riz existent dans la commune Muhanga, une autre de transformation de Maracouja à Matongo.
Elle signale également qu’à Gatara, on fait la transformation du haricot en bouillie. Et de renchérir : « A Kayanza, il y a une usine de transformation du café et à Rwegura, il y a une usine de transformation du thé». Mme Komezadusabe déplore l’existence d’une unité de transformation des avocats, qui, malheureusement manque de matières premières pour fonctionner.
Des minerais et des sites touristiques comme richesses naturelles
La conseillère chargée de l’administration et des finances dans la province de Kayanza rappelle qu’il y a des sites touristiques à Kayanza. Elle cite 3 sites de tombeaux royaux, les eaux thermales de Kabarore (aménagées) et les eaux thermales de Matongo, un abîme (Igisumanyenzi) où on jetait les filles abusées sexuellement qui tombaient enceintes….
«La province de Kayanza produit le coltan dans la localité de Kabarore», certifie Mme Komezadusabe.
Des projets de développement en cours
Mme Komezadusabe indique que les grands chantiers sont la construction d’un bureau provincial à trois niveaux et celle du stade de Gatwaro. Cela sous financement des habitants de la province à travers les cotisations collectées.
Et de continuer : « Nous comptons aussi construire un institut supérieur polytechnique à Matongo». Elle ajoute qu’un opérateur économique est en train de faire l’extension de l’usine de transformation de thé de Rwegura.
Mme Komezadusabe confirme que la construction des hôpitaux communaux est presqu’à la fin dans trois communes pilotes qui sont Gatara, Matongo et Muruta. Et de poursuivre : « La province de Kayanza est en train de concentrer ses efforts sur la protection de l’environnement. Par ailleurs, la province de Kayanza a été classée 2ème dans la protection de l’environnement lors de la journée nationale de la nutrition qui a été célébrée au cours de ce mois d’octobre », a indiqué Mme Komezadusabe avant de rappeler que Miss Kayanza 2021, Nusayiba Samila Nikuze, appuie dans le secteur de la protection de l’environnement. Elle a déjà repiqué 125 500 plants d’arbres.
Face à toutes les avancées qu’enregistre la province de Kayanza, la conseillère chargée de l’administration et des finances dans la province de kayanza reconnait un manque d’espaces pour construire des infrastructures en rapport avec le développement communautaire. Elle considère que cela est dû à la forte pression démographique.
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