Après cinq ans d’un soi-disant amour, Esperance Nijimbere vit depuis bientôt plus de 2 ans un calvaire. Cela après avoir été refoulée par le garçon qui l’a courtisée et engrossée. Les rêves de continuer les études supérieures se sont volatilisées pour recourir au travail saisonnier afin d’élever son enfant
« Je croyais vivre au paradis lorsque j’étais encore en bons termes avec le garçon qui me flattait en me disant qu’il m’aimait. J’étais encore à l’école secondaire. Je faisais sourde oreille à qui que ce soit qui voulait me conseiller de ne pas entretenir des relations amoureuses étant au banc de l’école. Toutes mes concentrations étaient tournées vers le prétendant amant avec qui nous étions ensemble », déplore Mme Nijimbere, résidant sur la colline Buhororo, commune et province de Bubanza.
Agée de 29 ans, elle est actuellement mère célibataire d’une fillette de 2 ans et 4 mois. La lauréate du lycée technique de promotion de Bubanza dit qu’elle a pu vivre dans de bonnes relations avec son amant pendant cinq ans. Celui-ci fréquentait l’Ecole Technique de Bubanza (ETB).
Des jours pénibles
Depuis mon enfance, indique Mme Nijimbere, j’avais toujours rêvé de fréquenter l’université et de devenir au moins une licenciée. Ce qui n’a pas été le cas.
« Mes rêves ne sont pas encore réalisés. Cela au moment où j’ai un âge supérieur à un quart de siècle. Directement, après l’école secondaire, mon copain m’a fécondé », regrette-t-elle avant d’indiquer que malgré cela, le garçon, lui, a continué ses études supérieures. Contrairement à lui, être engrossée lui a valu l’arrêt de ses projets et la perte de la considération de son entourage.
Cependant, informe-t-elle, alors qu’elle était enceinte, le garçon, orphelin de père, l’a amené dans la maison où vivait sa mère. Ce qui ne l’empêchait pas de continuer à entretenir des relations avec d’autres petites amies. « Bien qu’il m’avait amené chez lui, on ne s’était pas fait enregistrer à l’Etat-Civil », se souvient Mme Nijimbere.
Par ailleurs, reconnait-elle, il existe des examens primaires exigés à une femme ou une fille enceinte pour suivre de près la vie du fœtus. Ainsi, explique Mme Nijimbere, j’ai demandé l’argent à mon copain afin de bénéficier de l’échographie, mais en vain. Ce qui a exposé non seulement ma vie, mais aussi celle du fœtus.
Et de continuer : « J’ai porté la grossesse pendant 9 mois sans être au courant de l’état de ma santé et de celui de l’enfant que je portais ».
Refoulée au début de la période post-natale
« J’ai mis au monde mercredi et dimanche j’ai été refoulée par mon copain », se rappelle Mme Nijimbere avant d’indiquer qu’elle a immédiatement rejoint sa famille. Ce qui constitue une charge pour ses parents et ses sept frères et sœurs.
Toutefois, signale-t-elle, même s’il m’a renvoyé chez moi, je me réjouis qu’il a fait inscrire l’enfant à l’Etat-Civil. Et de poursuivre : « Il y a des services que je peux bénéficier comme la gratuité des soins de l’enfant ». Mme Nijimbere reconnait que son copain lui a donné 10 mille FBu par mois pendant 3 mois, soit 30 mille FBu. Cela lorsqu’elle avait mis au monde. « J’ai bénéficié d’une autre intervention de sa part alors que l’enfant avait deux ans. Il m’a donné 10 mille FBu », dit-elle.
D’après elle, l’intervention de son copain ne vaut rien, car une maman a besoin de beaucoup de choses pour faire grandir son enfant.
Pour essayer de faire face à cette situation, Mme Nijimbere fait savoir qu’elle est obligée de recourir travail saisonnier. « Je cultive les champs des autres. Il m’arrive de gagner 2 mille FBu par jour ou 5 mille FBu par jour. Si je ne trouve pas d’occupation, je demande à mes parents un petit lopin de terre pour faire un jardin potager. Les légumes que j’y récolte sont vendus et l’argent gagné m’aide à subvenir aux besoins quotidiens », notifie-t-elle avant de s’inquiéter que pour le moment, les rêves changent suivant la vie qu’elle mène. Elle conseille les autres filles de faire attention aux garçons qui les courtisent, surtout que la majorité d’entre ne sont pas sérieux.
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