Entrepreneuriat

Quand les déchets ménagers constituent une opportunité d’affaire

Les déchets ménagers valent de l’or pour les membres de la société « Aheza Iwacu ». Cette société produit du fumier de qualité à base de déchets collectés dans différents ménages de la ville de Bujumbura. Les cultivateurs sont invités à utiliser ce fertilisant naturel qui est très bénéfique pour les cultures

La société « Aheza Iwacu » n’a pas de défis liés au manque de matières premières, car elle a signé des contrats avec les ménages pour collecter leurs déchets.

La société « Aheza Iwacu » transforme les déchets ménagers pourris en fertilisants naturels. Cela, en vue de protéger l’environnement. « Nous avons commencé par creuser des fossés et y mettre les déchets ménagers pour qu’ils y pourrissent. Après leur décomposition, la machine les transforme en fertilisants. Cependant, nous produisons en fonction des commandes reçues de différentes organisations », a indiqué Mme Violette Ntakirutimana œuvrant dans cette société. Située au quartier industriel, avenue du Port, dans la municipalité de Bujumbura, cette société a débuté ses activités en 2021 avec 12 membres dont 5 femmes et 7 hommes.

Quid de l’utilisation de ce fertilisant ?

Aheza Iwacu ne se contente pas de vendre les fertilisants et de rester les bras croisés. Elle veille à ce que ceux qui les achètent les utilisent correctement, comme le déclare Mme Ntakirutimana. « Après avoir vendu ce fertilisant, nous devons suivre le champ depuis la plantation, en passant le sarclage et jusqu’à la récolte afin de montrer à la population qu’il y a une grande utilité à utiliser notre fertilisant par rapport aux engrais chimiques. Nous mettons quelques grammes de notre fertilisant dans le tas avant d’y placer les graines et au moment du sarclage, nous pouvons également ajouter un peu de fertilisant autour des plants pour que la récolte devienne abondante. »

Mme Ntakirutimana affirme que ladite société ne connait pas de défis liés au manque de matières premières. « Nous signons des contrats avec les ménages pour collecter leurs déchets et, de cette façon, nous ne pouvons pas manquer de matière première »

Une clientèle assidue

Violette Natakarutimana assure que la clientèle a augmenté par rapport à la période de démarrage de la société. « Auparavant, nous recevions principalement des commandes de la part des personnes souhaitant uniquement mettre du fumier dans leurs gazons. La clientèle n’était pas suffisante. Aujourd’hui, nous collaborons avec beaucoup d’entreprises. C’est pourquoi nous nous rendons sur terrain dans différentes provinces, notamment à Mwaro, Muramvya, Rumonge et Bujumbura accompagnés d’un agronome pour montrer à nos clients comment utiliser ces fertilisants. Ce sont ces derniers qui reviennent témoigner les bienfaits et les avantages de ces fertilisants. »

Et d’ajouter : « Pour les associations ou les coopératives qui ont des champs communautaires, elles n’ont pas besoin de se déplacer pour récupérer les fertilisants, nous les transportons nous-mêmes. En revanche, si c’est une commande personnelle, la personne concernée doit se charger de les déplacer. De plus, si tu as besoin de beaucoup de sacs de fertilisants, l’agronome de la société te demande combien d’hectares tu souhaites cultiver, ou se rend sur le terrain pour estimer le nombre de sacs ou de tonnes à acheter. »

Mme Ntakarutimana lance un appel aux autres femmes pour ne plus rester les bras croisés afin d’avancer et de participer activement au développement de leurs foyers et du pays.

Signalons que la société Aheza Iwacu produit également des blocs de ciment et des pavés à base de plastiques mélangés avec des bouteilles cassées.

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A propos de l'auteur

Aline Niyibigira.

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