Société

Recensement général : Les étrangers invités à dire la vérité et rien que la vérité

A l’approche du recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et l’élevage qui arrive à grands pas, Gervais Ndirakobuca, premier ministre de la Répubique du Burundi   appelle les autorités locales de bien suivre le déroulement de cette activité. Cela afin de s’assurer que les données fournies par les ménages sont exactes. Il donne un clin d’œil aux étrangers résidents au Burundi qui auraient reçu les cartes nationales d’identité de ne pas se considerer comme des  citoyens burundais

Gervais Ndirakobuca, premier ministre du Burundi :«C’est un recensement de la population mais ce n’est pas un recensement pour offrir la nationalité burundaise ».

A la veille du Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et l’Elevage (RGPHAE) qui déroulera depuis le 16 août 2024 jusqu’au 09 septembre 2024, Gervais Ndirakobuca le premier ministre burundais recommande aux autorités locales d’être prêt à accompagner les agents recenseurs afin de suivre que les ménages livrent des informations sûres à propos de leur identification et leur fortune.

Lors de la célébration de la journée dédiée aux communes en province de Cibitoke, le premier ministre Ndirakobuca a indiqué que ce recensement concerne toute la population burundaise y compris les étrangers résidents au Burundi.  « C’est un recensement de la population mais ce n’est pas un recensement pour offrir la nationalité burundaise », a martelé le premier ministre avant d’ajouter que le questionnaire contient des précisions sur la nationalité de chaque résidant.

Ainsi, les chefs de colline ou de quartier sont appelés à veiller si les gens répondent correctement aux agents recenseurs afin que les données issues de ce dénombrement principal soient exactes.  Aux étrangers, il leur a annoncé :«il n’y a pas de mal à résider au Burundi, mais vous allez être recensé tout en précisant votre citoyenneté ».

Ce coordinateur de l’action gouvernementale reconnaît qu’il y a des étrangers qui possèdent les cartes nationales d’identité burundaise mais il leur demande de ne pas se faire passer pour des burundais puisque le recensement permettra d’identifier les citoyens burundais et les résidents étrangers.

La population est appelée à répondre à toutes   les questions posées sans réserve  

La population burundaise est appelée aussi à coopérer et à dire la vérité aux agents recenseurs actuellement en formation pour répondre correctement à toutes les questions posées sans réserve.

« Le recensement débutera le 16 août 2024, mais on vous demandera ce qui se passera dans la nuit du 15 au 16 août 2024 notamment les visiteurs qui passeront cette nuit chez vous », a précisé le ministre Ndirakobuca dans son discours marquant la célébration de la journée dédiée aux communes en province de Cibitoke.  « Les chefs de ménages sont priés de noter dans l’agenda les gens qui passeront cette nuit chez eux y compris les visiteurs »

Ce recensement concerne aussi la fortune en possession des familles.  Le coordinateur de l’action gouvernementale interpelle les chefs de ménage à identifier la fortune en leur possession y compris le grand et le petit bétail

« Mieux vaut tard que jamais »

Avec un budget total de 75 milliards de Fbu, du recensement Général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et l’élevage a été initié  par le gouvernement du Burundi à travers  l’Institut national des statistiques  du Burundi (INSBU). Institué par le décret no 100/109 du 30 novembre 2020, le RGPHAE, cette grande opération statistique couplant le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) au recensement général de l’agriculture et de l’élevage (RGAE) a été reporté à maintes reprises en raison du manque des moyens. Il était attendu depuis 2022.  D’autres raisons qui expliquent ce retard selon le Bureau central de recensement   sont   entre autres l’absence d’une liste exhaustive de toutes les collines et sous collines ainsi que la précision de leurs limites pour faire le géo-référencement de toutes les limites administratives, l’absence de la reclassification des villes et des centres urbains.

Le retard d’acquisition du logiciel ArcGIS Pro pour la cartographie censitaire et le retard dans l’acquisition des équipements pour la cartographie censitaire sont aussi parmi les défis rencontrés.

Le recensement général de la population qui commencera le 16 août 2024 sera le quatrième dans l’histoire du Burundi .Il a été effectué manuellement dans les années 1979, 1990 et au cours du récent récemment de 2008, mais cette fois- ci, il sera digitalisé.Il permettra au gouvernement et à ses partenaires au développement d’avoir des informations pertinentes, fiables et exploitables notamment dans le secteur agricole afin de formuler des politiques et stratégies adaptées au pays et faciliter le suivi-évaluation des programmes de développement socioéconomique. Il produira des données de référence de qualité et constituera une base de sondage pour les diverses enquêtes dans le secteur rural.

A propos de l'auteur

Méchaël Tuyubahe.

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