Les berges de la rivière Ntahangwa sont en cours de réhabilitation sur financement du PNUD. La partie concernée est située entre l’école primaire du jardin public (EPJP) de Nyakabiga et l’avenue Mukarakara qui longe le quartier Kigobe sud en aval du Pont de la République. Un espoir pour la stabilité des infrastructures environnantes se dessine
La rivière Ntahangwa sépare la commune Mukaza et la commune Ntahangwa. Ces deux communes sont reliées par le Boulevard Mwezi Gisabo par le biais du Pont de la République. Pendant la saison pluvieuse, de grandes crues émanant de l’érosion des collines surplombant cette rivière détruisent ses berges. Les deux côtés dudit pont ont été stabilisés il y a quelques années. Néanmoins, les berges situées à son aval ont subi une destruction progressive de telle sorte que l’avenue Mukarakara longeant cette rivière du côté du quartier Kigobe sud et les maisons situées sur son passage ont été victimes des crues de la Ntahangwa.
Certains murs se sont effondrés et les ménages sommés de quitter leurs domiciles sous menace de succomber à la furie de cette rivière. Des murs de gabillons ont été érigés pour limiter les dégâts, mais sans succès. De l’autre côté du quartier Nyakabiga, le sort a été semblable à celui de Kigobe sud. Les berges se sont écroulées et une partie d’un bloc de latrine de l’école primaire du jardin public de Nyakabiga emportée.
Une réhabilitation qui tranquillise les cœurs blessés
Les engins de chantier sont à l’œuvre. Les travaux concernent la déviation du lit de la rivière Ntahangwa au niveau de l’école primaire ci-haut citée. Dans son interview au journal Iwacu du 2 septembre de cette année, Marc Rugerinyange, directeur des travaux à ce chantier a rassuré que ces travaux auront un impact positif. Selon lui, le méandre qui existait au niveau de l’EPJP sera brisée. « C’est une déviation pour donner une tracée qui va réconforter la rivière et l’obliger à ne plus faire des affouillements et stabiliser les berges convenablement, et en fonction du nouveau tracé de la rivière afin de remblayer l’ancien lit », a-t-il souligné. Il a ajouté que des gabillons seront posés pour la stabilisation des berges. La rivière Ntahangwa disposera d’un nouveau chemin. On va casser la vitesse pour éviter les affouillements latéraux qui menacent les riverains.
La première phase de réhabilitation et de stabilisation des berges de la rivière Ntahangwa a commencé du côté Nyakabiga dans le cadre du projet de Gestion des Risques et des Catastrophes liés aux Changements Climatiques. La partie effondrée a été réhabilitée. Le bas-fond est soutenu par un mur de gabillons. Ainsi, lors d’une visite de terrain effectuée par le ministre de l’Agriculture et les représentants du PNUD le 16 août 2019, Alexis Nimubona, coordinateur du projet Gestion Communautaire des Risques de Catastrophes liés aux Changements Climatiques (GCRCCCBU) du PNUD-Burundi a indiqué que les travaux de la première phase consistaient à faire dévier la rivière Ntahangwa au lieu de passer par ses méandres et venir sommairement du côté lui indiqué. Selon lui, cela va permettre la protection de l’ouvrage qu’on a mis dans la première phase des travaux.
A l’opposé de l’ouvrage mis en place, c’est-à-dire du côté du quartier Kigobe, les rives sont affectées et seront protégées, y compris les maisons environnantes menacées d’effondrement. Il a précisé que la deuxième phase des travaux consiste en la modification des méandres, la protection des maisons et le rétablissement de l’avenue Mukarakara. S’exprimant au nom du PNUD, Marie Agnès Meugang a réaffirmé l’engagement de son institution dans la mobilisation des ressources additionnelles pour la continuation des travaux. Les travaux de stabilisation des berges de la rivière Ntahangwa vont durer quatre mois.
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