Le manque de réglementation sur les sacs en plastique constitue un défi vu sa prolifération sur le sol burundais. Pourtant, son impact sur la santé humaine, agricole et environnementale est manifeste.
Alors que depuis 2009 on avait pensé à une réglementation sur les sachets en plastique. Jusque 2011, le Burundi n’avait pas encore pris de mesures à ce sujet. Constantin Nayisi, conseiller à la direction générale des ressources en eau et assainissement (DGREA) au ministère ayant l’environnement dans ses attributions fait savoir que ce n’est que ce projet de réglementation a été validé par le conseil des ministres. Là encore, précise t₋il, les recommandations relatives à sa mise en application sont toujours en cours d’analyse.
Des conséquences multiples
Le comportement de jeter des sacs en plastique n’importe où est consécutif au manque de textes réglementaires régissant la gestion de cette matière, précise M.Nayisi avant d’ajouter qu’il existe des sachets de couleurs noire fabriqués à base de dérivés du pétrole qui sont toxiques et peuvent causer le cancer. D’autres sont fabriqués à partir de l’amidon et sont biodégradables. Selon lui, les premiers sont très chers et les seconds sont dangereux et facilement accessibles puisqu’ils sont distribués gratuitement comme emballages dans les magasins et boutiques. Ils sont difficilement biodégradables. La patience s’évalue entre 400 et 400.000 ans par rapport à l’épaisseur du sachet. Selon le conseiller à la DGREA, on trouve ces sachets partout. Ce qui constitue une pollution visuelle. Dans les champs, ils empêchent la pénétration de l’eau dans le sol. Ce qui cause la diminution de la production. Les sachets bouchent les caniveaux, les eaux stagnent, les moustiques s’y développent et les populations environnantes attrapent la malaria. M. Nayisi informe que les incinérations des sachets présents dans les immondices produit une fumée toxique riche en gaz à effet de serre. Ce qui non seulement cause le cancer, mais aussi produit le changement climatique. Les sachets de dimensions maîtrisables, c’est-à-dire non volatiles, peuvent être récupérés et vendus dans des entreprises de recyclage, conclut-il.
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