Développement

Réhabilitation de l’ex-marché central de Bujumbura : Le gouvernement prêt à lancer ce grand chantier en 2023

Neuf ans après que le marché central de Bujumbura est consumé dans les flammes, le projet de construire un centre commercial sur son site reste pendant. Pour la deuxième fois, le gouvernement évoque le projet de réhabiliter cette infrastructure d’une importance capitale pour le pays 

Le conseil des ministres du 18 mai 2022 a encore une fois remis sur la table le projet d’ériger un centre commercial sur les ruines de l’ex-marché central de Bujumbura. En octobre 2020, l’Association des Banques et Etablissements Financiers du Burundi (ABEF) a manifesté sa volonté d’investir dans ce projet au cœur de l’opinion nationale.  « En date du 26 octobre 2020, l’ABEF a adressé un courrier au Gouvernement pour lui demander de lui rétrocéder le site de l’ex-marché central de Bujumbura en vue d’y construire un grand centre commercial », lit-on dans la note présentée par les services de la Primature au conseil des ministres. 

Malgré le retard constaté au niveau des préparatifs, le gouvernement prévoit le lancement du chantier au mois d’avril 2023.

Le gouvernement veut plus de rapidité dans les préparatifs en cours   

Selon le communiqué du conseil des ministres, la requête de ces opérateurs économiques a été acceptée par le gouvernement après analyse en décembre 2020. Ceci, avec la recommandation de créer une société mixte dont le capital serait ouvert à des « personnes ayant des capacités financières suffisantes ».  Dans cette optique, une Commission technique a été mise en place le 12 janvier 2021 avec pour mission d’élaborer une feuille de route et un chronogramme des activités. En Avril 2021, le Conseil des Ministres a adopté une feuille de route de mise en œuvre et un mémorandum d’entente à signer avec l’ABEF pour la construction du centre commercial. 

Cependant, le conseil des ministres déplore un retard constaté au niveau de la mise en œuvre du projet en question. « Après l’analyse des activités déjà réalisées par rapport à ce dossier, il s’observe que la mise en œuvre de la feuille de route accuse un retard par rapport aux prévisions », a conclu le communiqué du récent conseil des ministres. L’adoption du décret sur l’autorisation de l’Etat à participer au capital social, du décret sur la concession du site de l’ex-marché central de Bujumbura et la création de la société mixte accuse déjà un retard de plusieurs mois. Pour le conseil des ministres, cette société mixte doit être mise en place le plus rapidement possible pour faciliter les étapes suivantes. 

Peut-on enfin être rassuré ?

La réhabilitation du marché central de Bujumbura a toujours fait parler de lui depuis 2014, sans résultats probants. Très attendu au niveau de l’opinion publique, ce dossier semble être une affaire permanente au conseil des ministres. En octobre 2016, le gouvernement avait dévoilé un projet de construction d’un Mall à la place de l’ex-marché central de Bujumbura. « Si rien ne change, nous avons décidé au niveau du conseil des ministres que les travaux commencent au cours de cette année », avait déclaré Jean Bosco Ntunzwenimana, ministre en charge des travaux publics et de l’équipement en 2017.   

En 2018, le gouvernement qui n’avait pas trouvé d’investisseurs pour le projet de construction du Mall sera obligé de rabattre les cartes. «Après le constat qu’aucune offre n’a été réceptionnée à la date limite de dépôt des offres, il a été recommandé de sensibiliser les partenaires tant intérieurs qu’extérieurs pour les intéresser à ce projet », explique le communiqué du conseil des ministres du  19 septembre 2018. Par la suite, c’est la société chinoise Jiangxi Jianglian International Engineering CO, LTD qui a été choisie. Malheureusement, la suite de ce dossier ne sera pas connue du grand public et tombera vite dans l’oublié. 

Malgré le retard constaté au niveau des préparatifs, le gouvernement prévoit le lancement du chantier au mois d’avril 2023 tandis que l’inauguration du centre commercial est projetée au mois d’avril 2026. Du côté de l’ABEF, elle devra « prouver avec certitude et avec des dates à l’appui sa capacité de rattraper le retard enregistré ». Dans le  cas contraire, le gouvernement menace de céder le terrain à d’autres investisseurs.

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Jonathan Ndikumana.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.



éditorial

A la quête des financements extérieurs

A la quête des financements extérieurs

La capitale économique abrite du 5 au 6 décembre 2024 une Table Ronde pour la mobilisation des ressources financières nécessaires à la réalisation de la Vision Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060. Cet évènement cible l’ensemble des sources potentielles de financements publics et privés : partenaires bilatéraux et multilatéraux, investisseurs privés, fonds souverains, fondations et autres. Ainsi, « le gouvernement compte partager sa vision en matière de développement socio-économique et les réformes envisagées et en cours avec l’ensemble des sources potentielles de financements extérieurs et privés », lit-on sur le site de la Présidence de la République.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 637

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

  • éditorial

    A la quête des financements extérieurs

    A la quête des financements extérieurs

    La capitale économique abrite du 5 au 6 décembre 2024 une Table Ronde pour la mobilisation des ressources financières nécessaires à la réalisation de la Vision Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060. Cet évènement cible l’ensemble des sources potentielles de financements publics et privés : partenaires bilatéraux et multilatéraux, investisseurs privés, fonds souverains, fondations et autres. Ainsi, « le gouvernement compte partager sa vision en matière de développement socio-économique et les réformes envisagées et en cours avec l’ensemble des sources potentielles de financements extérieurs et privés », lit-on sur le site de la Présidence de la République.
  • Journal n° 637

  • Dossiers Pédagogiques