Des mesures barrières ont récemment été édictées pour éviter la propagation du virus contagieux, la variole du singe, Monkeypox (Mpox). Malheureusement, un malheur ne vient jamais seul.
En mairie de Bujumbura, dans la capitale économique, Mpox devient une menace au moment où les citadins, qui peinent à subvenir à leurs besoins quotidiens, ont également des difficultés à trouver de l’eau potable. Cela sans oublier qu’ils viennent de passer des jours et des nuits dans une pénurie répétitive de carburant.
Les comportements pour faire face au Mpox ne diffèrent pas de ceux qui étaient nécessaires pour faire face au Covid-19. Avec ce dernier, les citadins se réfugiaient par exemple dans la prise de thé agrémenté de gingembre. Ce qui apaisait les esprits. Mais quel remède pourrait nous calmer face à ce virus hautement contagieux ? Rien d’autre que la rigueur.
Parmi les mesures de prévention pour freiner la propagation du Mpox, citons le fait d’éviter des contacts corporels. Aujourd’hui, avec le manque de bus de transport en commun, les contacts corporels entre les passagers restent inévitables, depuis les files d’attente jusqu’au débarquement. Il arrive que ces derniers se poussent, sans se soucier de la maladie ou du mauvais chargement. Il suffit de trouver un millimètre de surface pour se tenir debout. Le reste, on s’en fiche. Il en va de même pour les bus faisant le transport en commun à l’intérieur du pays.
Les kits de lavage aux arrêts-bus sont également problématiques. Les associations des transporteurs qui les géraient au temps du Covid-19 ont été recadrées. Ce qui soulève des questions sur ceux qui les installeront et les alimenteront en eau potable.
La pénurie d’eau potable est aussi un obstacle majeur pour ceux qui cherchent à se protéger contre le Mpox, rendant le lavage régulier difficile. La Régideso, la seule institution étatique chargée de la distribution d’eau potable, pourrait-elle satisfaire les besoins des nécessiteux ? L’impossible n’existe pas si la volonté est là. Ce qui est déplorable, c’est que le délestage de l’eau est fait de manière inéquitable selon les quartiers. Pire encore, certains techniciens de la Régideso pourraient manipuler les vannes en faveur des quartiers ou des rues qui les auraient intéressés. Nous proposons donc à la Régideso d’afficher des horaires de distribution de l’eau et les contacts des responsables en cas d’incompatibilité, afin de savoir à qui attribuer la responsabilité.
Les mesures viennent d’être prises. Face aux problèmes existants, il est essentiel d’être rigoureux pour éviter le pire.
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