Les commerçants des pagnes œuvrant au marché de Rugombo font face à des défis surtout liés au dédouanement de leurs marchandises. Ils indiquent qu’ils doivent se rendre à Bujumbura ou au poste frontalier de Gatumba, ce qui leur coûte très cher. Pourtant, avec ce système de dédouanement, ils travaillent tranquillement. Ils souhaitent que le poste frontalier de Ruhwa soit praticable.
Madame Dévote Irakoze, commerçante active sur le marché de Rugombo demande que la frontière de Ruhwa soit rendue praticable afin de faciliter leurs activités.
Le processus de dédouanement n’est pas facile pour les commerçants des pagnes œuvrant sur le marché de Rugombo dans la province de Cibitoke. Certains commerçants rencontrés mardi le 20 août 2024 par les reporters du journal Burundi Eco ont affirmé qu’ils travaillent à perte. « Pour dédouaner nos marchandises, cela nous prend toute la journée. Le transport est aussi élevé en raison de cette pénurie de carburant. Cela provoque la cherté des pagnes, car nous ne vendons que 3 ou 4 pagnes par jour. Dans ce sens, nous ne faisons que récupérer le capital seulement », a indiqué Dévote Irakoze, commerçante des pagnes œuvrant dans ledit marché.
La fermeture du poste frontalier de Ruhwa est un grand défi.
Actuellement, le dédouanement est comme un calvaire. « Avant la fermeture de la frontière de Ruhwa, c’était très facile. Ces jours-ci, nous devons nous rendre à Bujumbura ou au poste frontalier de Gatumba. Nous souhaitons que la frontière de Ruhwa soit praticable pour nous faciliter la tâche », a-t-elle sollicité.
Mme Irakoze ajoute également qu’avec cette pénurie de carburant, les véhicules de transport ou les voitures du type Probox leur coûtent cher. « D’ici à Bujumbura ou à Gatumba, nous devons payer une somme de 100 000 FBu pour transporter nos marchandises. Auparavant, le montant s’élevait entre 30 000 et 40 000 FBu. Cependant, si l’on voulait se déplacer à moto pour dédouaner via le poste frontalier de Ruhwa, on ne payait que 10 000 FBu pour un aller-retour. »
Le pont de Buganda, l’une des solutions
La création d’une nouvelle douane près du nouveau pont construit dans la commune de Buganda, dans la province de Cibitoke, reliant le Burundi et la RDC pourrait être une meilleure solution. « Au poste frontalier de Gatumba, nos marchandises ont été mouillées suite aux fortes précipitations de la saison pluvieuse précédente. Nous souhaitons une nouvelle place de dédouanement près du nouveau pont construit à Buganda », a déclaré Mme Dévote.
Et d’ajouter : « Chaque jour, nous subissons une grande perte. Si je n’arrive pas à vendre au moins 10 pagnes alors que je dépense seulement 20 000 FBu pour la ration, vous voyez que c’est une très grande perte, même le capital diminue. »
Malgré ces défis, Mme Dévote fait savoir enfin qu’elle est prête pour la législature de 2025. « Les candidats ne réalisent pas les projets qu’ils nous présentent lors des propagandes, mais cela ne nous empêchera pas de participer aux prochaines élections de 2025. Nous souhaitons que ceux qui seront élus vont plaider pour la diminution des frais de dédouanement pour nous faciliter la tâche.
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