Commerce

Rumonge : Flambée du prix de l’huile de palme sur le marché

Une augmentation fulgurante du prix de l’huile de palme s’observe sur le marché. En une semaine, le prix d’un litre d’huile de palme est passé de  4 000 FBu à 5 000 FBu au  marché de Rumonge. Les consommateurs indiquent que les cours de l’huile de palme atteignent des niveaux record. Les commerçants évoquent un déséquilibre entre l’offre et la demande 

Un consommateur rencontré au marché de Rumonge affirme que beaucoup de Burundais à faibles revenus ne pourra plus consommer l’huile de palme vu sa cherté sur le marché. Jusque-là, le prix de l’huile de palme était plus ou moins abordable par rapport à ceux d’autres produits lipidiques.  Il précise qu’aujourd’hui 1 litre d’huile de palme s’achète à 5 000 FBu  alors qu’il s’achetait à 4 200 FBu il y a deux semaines.

Ce consommateur se lamente et ne sait pas les motivations de cette hausse du prix de l’huile de palme et, en ce sens, il déplore que beaucoup de consommateurs ne pourront plus consommer l’huile de palme largement utilisé dans la cuisine burundaise. 

Le prix d’un litre d’huile de palme est passé de 4 000 FBu à 5 000 FBu au marché de Rumonge.

Les raisons de cette flambée du prix de l’huile de palme sont multiples 

S.A, un commerçant d’huile de palme rencontrée à Kigwena en commune de Rumonge indique cette hausse de prix est dû surtout à l’augmentation de la demande alors que l’offre évolue en dents de scie. Pour lui, les grandes unités de transformation et les raffineries d’huile de palme notamment Savonor et Life accaparent à elles seules plus de 80%  de la production d’huile essentiellement dans les deux provinces, à savoir : Rumonge et Makamba.  Il précise que l’huile de palme n’est plus uniquement une denrée de consommation courante car beaucoup de produits notamment le savon  sont fabriqués à base d’huile de palme. Une autre quantité d’huile de palme serait vendu clandestinement dans les provinces frontalières avec les pays comme la Tanzanie et la République Démocratique du Congo.

Une saison sèche qui s’annonce difficile 

Des informations recueillies auprès de l’Office de l’Huile de Palme (OHP) indiquent que la production de l’huile de palme baisse surtout pendant la  saison sèche alors que la demande ne fléchit pas.

La population qui consomme l’huile de palme ne cesse d’augmenter au moment où  plus de 99% des Burundais  ne consomment que l’huile de palme qui est moins chère par rapport à d’autres huiles.

Les mêmes sources rassurent la population Burundaise que d’ici  deux à trois ans, ce problème de disponibilité d’huile de palme ne se posera plus au Burundi, car le palmier à huile est cultivé dans 44 communes du pays, soit dans 10 provinces. Ce qui fait que la production va se multiplier par deux. 

L’huile de palme, une denrée très prisée

Ces dernières semaines, des camions sillonnent  les collines des communes de Rumonge et Nyanza-lac à la recherche de l’huile de palme,  indique un commerçant venu de la province de Kayanza qui se déclare prêt à acheter l’huile de palme à un prix exorbitant au lieu de retourner chez lui sans ce produit.

Il précise que c’est le consommateur qui va supporter toutes les charges liées à la hausse du prix de ce produit.

Les cultivateurs du palmier à huile tournent les pouces mais demandent qu’ils soient organisés en coopératives pour qu’ils puissent eux-mêmes  fixer le prix de leur produit sur le marché.

Ces cultivateurs  font savoir  qu’ils éprouvent beaucoup de peine à se procurer  de l’engrais chimique pour fertiliser leurs palmeraies à huile  afin de produire plus.

Ils demandent que la filière palmier à huile soit  appuyée à la même hauteur que d’autres filières pour que dans  les prochaines années, on puisse produire une huile de palme de qualité qui peut être compétitive  sur le marché.

«  Réguler le prix »

Les consommateurs ne savent plus à quel saint se vouer et demandent au gouvernement du Burundi de réguler le prix de l’huile de palme  afin que ceux-ci puissent continuer à pouvoir acheter ce produit combien essentiel dans l’alimentation des Burundais.

Signalons qu’une grande quantité d’huile de palme produite  et vendue sur le marché est produite d’une manière artisanale. Ce qui fait ques sa qualité laisse à désirer.

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Journal Burundi Eco.

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