Les cris d’alarme lancés par le Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique (COUSP) ne sont pas perçus par une oreille attentive et sont accueillis avec une indifférence généralisée.
Ces voix des techniciens s’élèvent contre le virus du singe (MPOX) déjà en place et l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Marburg déclaré récemment dans le pays voisin la Tanzanie et une autre épidémie de la maladie à virus Ebola souche Soudan déclarée également récemment en Ouganda. Les deux derniers virus constituent une menace pour le pays et sont hautement virulents, avec un taux de mortalité pouvant atteindre 90%. Toutefois, ce ne sont pas ces virus seulement qui constituent un danger, le choléra touche des familles entières depuis 2023 en mairie de Bujumbura.

Mélance Maniragaba, rédacteur en chef adjoint.
Le premier cas de MPOX a été déclaré en juillet 2024. Les statistiques du COUSP montrent que le taux de guérison au 2 mars 2025 est de 96,1%. Ce qui n’écarte pas le danger. Les virus ont la capacité de muter, mais ils sont faciles à détruire.
Malheureusement, la situation aggravante caractérisée par la pratique d’une sexualité abusive et la pénurie d’eau (se laver correctement à l’eau propre et au savon) est entretenue par la conscience ou l’inconscience de tout un chacun. Pourtant, il y a moyen d’en finir avec le MPOX.
Au temps de la COVID-19, tout le monde a montré sa volonté de l’extirper. Dans les places publiques, devant les magasins, les boutiques, à l’entrée des marchés et des églises, à défaut de l’eau pour se laver, au moins un détergent était disponible pour se désinfecter. Des organisations internationales étaient intervenues en finançant la production des savons à utiliser dans ce combat. La Regideso faisait également de son mieux pour minimiser les délestages de l’eau.
Les contacts étroits avec les patients sont aussi à la base des infections. Pour le moment, s’embrasser n’est plus tabou. Les interventions visant à combattre ces virus sont nombreuses, mais ici nous revenons sur celles où n’importe qui peut prendre les dispositions nécessaires.
Peut-être pour les pratiques sexuelles abusives, il n’est pas facile de les gérer surtout qu’elles ne sont pas officiellement tolérées. Mais les maisons qui en abritent peuvent être surveillées de près.
Il est donc grand temps qu’on réagisse pour mettre hors d’état de nuire ces virus. Au moins rendre disponibles l’eau propre et du savon pour se laver les mains là où c’est nécessaire. On ne peut pas continuer l’immobilisme et cela nous concerne tous.
Bien que nous nous soyons éterniser sur les virus, nous ne pouvons pas oublier que le mois de mars a été dédiée à la femme. Le journal Burundi Eco souhaite à toutes les femmes, non seulement un mois d’épanouissement, mais aussi une vie épanouie et paisible.
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