Tractations autour du test de niveau : « Tout est bien qui finit bien »

Sous la médiation du Conseil National pour le Dialogue Sociale, le ministère de l’Education Nationale et la Coalition des Syndicats des Enseignants pour la Solidarité Nationale (COSESONA) ont abouti à des conclusions plutôt  satisfaisantes. Les deux parties s’engagent à collaborer étroitement    

Le conflit qui oppose ces deux parties datent du 6 janvier 2022, après que la COSESONA adresse un mémorandum des enseignants face aux défis du système éducatif burundais et à la hauteur observée dans la mise en œuvre de la politique salariale. Mais la goutte qui a fait déborder le vase est l’organisation d’un test de niveau chez les enseignants pour déterminer ceux qui sont en besoin de perfectionnement.

Cette décision du ministère ayant l’éducation dans ses attributions a été contestée par les enseignants affiliés à la COSESONA qui avaient l’intention de déclencher une grève.

Le CNDS a entamé les négociations qui ont fait que le ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique accepte de suspendre l’organisation du test de niveau et les enseignants de surseoir à leur intention de déclencher une grève générale afin de créer un climat favorable aux négociations.

Après les négociations, les deux parties se sont convenues que le test de niveau ait lieu.

Le test de niveau aura lieu

Malgré que la loi en vigueur préconise le perfectionnement des fonctionnaires, la représentation syndicale des enseignants trouve que l’organisation d’un test de niveau à l’endroit des enseignants  est une forme de culpabiliser l’enseignant et une fuite en avant devant les droits des enseignants. Après les négociations, les deux parties se sont convenues que le test de niveau aura lieu et qu’il sera destiné à diagnostiquer les besoins réels en renforcement des capacités afin de proposer un contenu potable. Mais le ministère est tenu d’associer la COSESONA à tous les niveaux et toutes les étapes du processus lors de l’organisation du recyclage.

Le ministère a rassuré et s’est engagé à ce que ce test n’ait aucun impact négatif sur la vie socio-professionnelle des enseignants et des maîtres responsables des trois premiers  cycles du fondamental.

Selon les représentants des 11 syndicats signataires du mémorandum, la question d’une politique salariale équitable dans la fonction publique a pris du retard. En effet, l’ajustement salarial qui devrait durer 4 ans de 2016 à 2020.  Cette période a déjà expiré sans que le Gouvernement ne mette en œuvre la politique salariale équitable et ne débloque la carrière des travailleurs qui est sous gel depuis 2016. Concernant la question  relative à la cherté de la vie et à la politique salariale évoquée, le CNDS est en contact avec les partenaires concernés pour une négociation en vue de la concrétisation de ce qui est déjà convenu, lit-on dans l’accord conclu entre les deux parties. Les négociations se poursuivent.

Pour rappel, le ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique a émis son souhait d’organiser un recyclage des enseignants au cours de l’année scolaire 2021-2022. Un test pour détecter les forces et les faiblesses de chaque enseignant  serait organisé à cet effet. Ce test concernait autour de 30.000 enseignants des premiers cycles du fondamental.