Transport

Les transporteurs Burundais demandent à la Tanzanie la prolongation du délai de grâce

Un certificat d’autorisation sanitaire des résultats testés négatifs au Covid-19 est exigé aux transporteurs de la Communauté Est Africaine (CEA) passant d’un pays à un autre. Les transporteurs Burundais demandent à la Tanzanie d’  allonger le délai de grâce. Cela pour ne pas tomber dans le défi d’espace de rangement (storage) ou dans la surestarie (dépassement du temps convenu par contrat pour le chargement ou le déchargement traduit en anglais par demurrage). Ils invitent les autorités habilitées à leur faciliter l’obtention de ce certificat

Eric Ntangaro, secrétaire exécutif de l’ATIB : « L’ATIB est en train de demander la prolongation du délai de grâce à Tanzania Shipping Agencies Corporation (TSAC) ».

Selon Eric Ntangaro, secrétaire exécutif de l’Association des Transporteurs Internationaux du Burundi, il a été pris une décision au niveau de la CEA que tout transporteur entrant d’un pays à un autre doit détenir un certificat d’autorisation sanitaire des résultats testés négatifs au Covid-19.

Directement, informe-t-il, la Tanzanie a vite réagi sur la mise en application de cette décision. Cela dans une correspondance du 20 mai 2020.

Or, informe M.Ntangaro, sur le certificat est écrit que le transporteur testé négatif est autorisé à vaquer aux activités quotidiennes et que le certificat a une validité de 14 jours. Cela après le test.

Vers le « storage » et le « demurrage »

Le secrétaire de l’ATIB estime important que les transporteurs soient testés et munis du certificat de Covid-19 des résultats testés négatifs. Mais, affirme-t-il, à toutes choses, malheur et bon.

Il indique que ces procédures vont désavantager les transporteurs voire les consommateurs sous plusieurs aspects. « Un transporteur peut exporter des produits dans un pays. Avant de retourner, il peut attendre des produits à importer. Ce qui peut rallonger la durée de son séjour », précise M.Ntangaro.

Les conséquences sont que les 14 jours, durée de validité de son certificat de Covid-19, peuvent être dépassés. Il sera obligé de faire un autre test et d’attendre un autre certificat de Covid-19. La durée de séjour peut impacter les prix des produits.

Les containers de ligne maritime (shipping-line), n’appartiennent pas aux transporteurs. Après le déchargement, on doit les renvoyer dans les pays d’origine. Cela endéans 30 jours. Les containers de ligne maritime ne doivent pas dépasser 14 jours au port de Dar-es-Salaam en Tanzanie, soit le délai de grâce.

De plus, signale-t-il, les containers de ligne maritime (shipping-line), n’appartiennent pas aux transporteurs. Après le déchargement, on doit les renvoyer dans les pays d’origine. Cela endéans 30 jours. Les containers de ligne maritime ne doivent pas dépasser 14 jours au port de Dar-es-Salaam en Tanzanie, soit le délai de grâce.

« Dépassé ce délai, on tombe directement dans le « storage » qui occasionne à son tour le « demurrage ». Le transporteur est directement soumis aux amendes. Celles-ci sont payées en devises.  Pourtant, on a des problèmes de possession des devises », s’inquiète M.Ntangaro.

Toutefois, il rassure que l’ATIB est en train de demander la prolongation du délai de grâce à Tanzania Shipping Agencies Corporation (TSAC), une agence chargée de réglementer l’industrie du transport maritime en Tanzanie.

Le secrétaire exécutif de l’ATIB invite les services sanitaires à octroyer rapidement le certificat de Covid-19 non seulement pour l’intérêt des transporteurs, mais aussi pour faciliter les échanges dans la région.

Contacté au téléphone ce 24 juin 2020, le porte-parole du ministère de la Santé Publique n’a pas répondu. C’était pour s’enquérir des facilités que ce ministère doit accorder aux transporteurs afin de les faciliter de trouver ce certificat de Covid-19.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

A peine créée, le challenge pour la nouvelle société pétrolière pointe son nez. Les files d’attente réapparaissent devant les stations-service. Le pays connait une nième pénurie du carburant malgré les bonnes intentions d’en assurer la disponibilité. Et si le problème était ailleurs ? La pénurie des devises persiste. Les réserves officielles s’amenuisent. La Banque centrale n’arrive pas à constituer assez de réserves pour financer les importations. A la fin du quatrième trimestre 2023, les réserves totales de change s’élevaient à 234,4 millions USD. De quoi assurer les importations des biens et des services pendant au moins 24 jours. Le pays plonge dans une spirale de crise économique malgré les réformes économique initiées.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 602

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

Vers la nationalisation du secteur pétrolier ?

A peine créée, le challenge pour la nouvelle société pétrolière pointe son nez. Les files d’attente réapparaissent devant les stations-service. Le pays connait une nième pénurie du carburant malgré les bonnes intentions d’en assurer la disponibilité. Et si le problème était ailleurs ? La pénurie des devises persiste. Les réserves officielles s’amenuisent. La Banque centrale n’arrive pas à constituer assez de réserves pour financer les importations. A la fin du quatrième trimestre 2023, les réserves totales de change s’élevaient à 234,4 millions USD. De quoi assurer les importations des biens et des services pendant au moins 24 jours. Le pays plonge dans une spirale de crise économique malgré les réformes économique initiées.
  • Journal n° 602

  • Dossiers Pédagogiques