Environnement

Vers la mise en place d’une société spécialisée dans la gestion des déchets solides

Au moment où la municipalité de Bujumbura est confrontée à un défi majeur de gestion des déchets solides, l’entreprise dénommée Frontier Holdings Limited de l’Inde est venue pour inverser la tendance. Elle compte installer une usine de traitement et de gestion des déchets    

La gestion des déchets solides inquiète plus d’un malgré la présence de pas mal d’associations de collecte des déchets. Dans une descente effectuée dans certaines zones de la municipalité de Bujumbura qui sont entre autres Cibitoke, Buyenzi, Bwiza, Ngagara et Nyakabiga, les habitants se lamentent du fait que la gestion des déchets solides est devenue un casse-tête. Ils se demandent là où sont passées les associations chargées de les collecter pour les acheminer vers la décharge publique située à Mubone. 

La gestion des déchets solides inquiète plus d’un malgré la présence de pas mal d’associations de collecte des déchets.

Au regard de cette situation catastrophique, les habitants contactés font savoir que les ménages se débrouillent dans la gestion de ces déchets. Certains ont creusé des fossés destinés à l’enfouissement des déchets chez eux.  D’autres  paient des gens qui collectent ces déchets pour les jeter dans des dépotoirs sauvages. Le responsable d’une des associations contacté indique que ces associations éprouvent des difficultés pour trouver le carburant dont les camions de collecte des déchets ont toujours besoin. «Comme les autres propriétaires des véhicules, nous pouvons passer plus de trois jours devant les stations-services pour nous approvisionner en carburant, mais en vain», déplore- t- il. Selon lui, cette situation a fait que la plupart des associations de collecte des déchets ne parviennent plus à honorer leurs engagements.    

Même le gouvernement  affirme que la gestion des déchets  pose problème dans la municipalité de Bujumbura.  Pour inverser  la tendance, un mémorandum d’entente entre le gouvernement de la République du Burundi et l’entreprise Frontier Holdings Limited de l’Inde pour l’installation d’une usine de traitement et de gestion des déchets a été signé, lit-on dans le communiqué du conseil des ministres du 3 août 2022.   Ce communiqué fait remarquer que dans le contexte actuel d’expansion rapide des villes et de forte croissance démographique, surtout en Mairie de Bujumbura, le volume des déchets qu’ils soient solides ou liquides, ne cesse d’augmenter. D’où leur gestion efficace revêt une importance primordiale pour améliorer le cadre de vie des populations et pour protéger l’environnement. 

Malgré les efforts consentis par le Gouvernement, en adoptant la Politique Nationale d’Assainissement et en mettant en place des services techniques pour maintenir la propreté dans la ville de Bujumbura, le gouvernement  déplore que l’assainissement reste précaire et plus particulièrement en ce qui concerne la gestion des déchets solides. Au-delà des conséquences directes sur la santé et l’environnement, il  laisse entendre que le defaut d’assainissement constitue un obstacle au développement de l’investissement extérieur et en particulier du tourisme. 

Mise en place d’une société spécialisée dans la production des engrais organiques à base de déchets solides 

Et d’ajouter que l’objectif de ce mémorandum d’entente entre le gouvernement du Burundi et l’entreprise dénommée Frontier Holdings Limited de l’Inde  est d’assurer la gestion rationnelle des déchets solides dans la ville de Bujumbura en produisant notamment de l’engrais organique.

Notons qu’une organisation de la société civile opérant au Burundi reste pessimiste sur l’efficacité de cette société. Selon elle, pas mal d’initiatives visant la gestion des déchets ne cessent d’être prises. Pourtant, cette problématique persiste.

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.



éditorial

Sans transparence, pas de confiance

Sans transparence, pas de confiance

Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 657

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook


  • éditorial

    Sans transparence, pas de confiance

    Sans transparence, pas de confiance

    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

  • Dossiers Pédagogiques