Editorial

Vers l’autonomie…

La société Burundi Metal Company (BUMECO COMPANY), spécialisée dans l’extraction de la cassitérite et du coltan, vient de découvrir d’importantes quantités de cassitérite à la colline Murehe, commune de Busoni, dans la province de Kirundo, au Nord-Est du pays. Leurs études de recherche révèlent une estimation de plus de 12 millions 700 mille tonnes de cassitérite, avec une valeur estimée en milliards de dollars américains.

Ces déclarations me rappellent les bons vieux temps à Kirundo, il y a presque 10 ans, lorsque l’Osyris Lanceolata, communément appelé « Umuvyi », faisait la une des journaux. Certains espéraient en tirer profit par son exportation, bien que cette plante soit connue principalement pour ses vertus médicinales et son utilisation dans la fabrication de parfums. L’exploitation illégale de ses racines a soulevé des préoccupations, impliquant l’Office Burundais des Recettes (OBR) et la police pour y mettre fin.

Aujourd’hui, plus aucun bruit ne se fait entendre au sujet de l’«Umuvyi». Malgré cela, la problématique actuelle ne concerne pas cette plante, mais plutôt les richesses minières qui font aujourd’hui l’objet de nombreuses discussions.

Les publications sur les richesses minières attestent de l’existence d’énormes quantités de terres rares, de nickel, de minerais des 3T, ainsi que d’or, dans le sous-sol burundais. Leur exploitation pourrait permettre d’atteindre une autonomie financière.

Certains esprits critiques qualifient cela d’illusion ou d’un « rêve américain ». Peu importe les différents points de vue, l’essentiel est de tirer profit de cette richesse que regorge le sous-sol.

Cependant, les publications ne doivent pas nous détourner de l’essentiel. La clé du succès réside dans la connaissance des conditions préalables à l’exploitation de ces ressources minières.

Au-delà des publications, il est nécessaire de mener des études d’exploration géochimique et géophysique du sol, de créer une école technique spécialisée dans l’exploitation minière, d’établir des usines pour la fabrication de produits finis, de garantir un approvisionnement suffisant en électricité, de négocier des contrats miniers gagnant-gagnant, de former des spécialistes dans ce domaine, d’établir un laboratoire aux normes standard, tout en veillant à une bonne gouvernance dans la gestion de ces ressources minières.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

La rentrée scolaire 2024-2025 : Les parents se confient

La rentrée scolaire 2024-2025 : Les parents se confient

La rentrée scolaire pour l’année 2024-2025 est fixée au 16 septembre 2024, sauf en cas du changement. Cependant, la situation économique et financière actuelle ne permet pas à tous les ménages d’inscrire leurs enfants dans les établissements de leur choix. Certains parents estiment pourtant que les établissements scolaires privés, ceux à régime d’internat ou ceux gérés par les confessions religieuses offrent une meilleure qualité d’enseignement.
  • Journal n° 626

  • Dossiers Pédagogiques