Santé

PNSR : La gestion de la sexualité des jeunes, plus que nécessaire

Les jeunes filles et les adolescentes qui sont dans la tranche d’âge comprise entre 15 et 24 ans sont sexuellement actives. En conséquence, 33%  meurent pendant l’accouchement. Dr Juma Ndereye, directeur général du Programme National de la Santé de la Reproduction (PNSR) invite les parents à les approcher pour échanger sur la gestion de la sexualité de façon responsable pour limiter les dégâts.

La plupart des jeunes filles et des adolescentes qui sont dans la tranche d’âge comprise entre 15 et 24 ans pratiquent la sexualité à la queue-leu-leu, indique Ndereye. Elles ne se protègent pas et les conséquences sont énormes. Il fait savoir que certaines d’entre elles attrapent les maladies sexuellement transmissibles. D’autres sont victimes des grossesses non planifiées.

Juma Ndereye, directeur général du Programme National de la Santé de la Reproduction (PNSR):« J’invite les parents à approcher les jeunes filles pour échanger sur la gestion de la sexualité de façon responsable pour limiter les dégâts».

Arrivés à l’hôpital,33% de ces jeunes filles et adolescentes nous quittent lors de l’accouchement,se lamente-t-il. La plupart de ces decés maternels sont liés aux avortements clandestins.

Les problèmes prioritaires rencontrés par les jeunes

Selon Ndereye, elles sont victimes de  l’inaccessibilité aux informations fiables sur la santé sexuelle et reproductive, indique Ndereye. Elles ne disposent même pas de services de soins de santé reproductive adaptés à leurs besoins. De plus, l’implication des parents, des éducateurs et des communautés dans la promotion des soins de santé reproductive auprès des adolescentes et aux jeunes filles est faible. Si les parents sont ignorants, on a moins de chances d’assurer la bonne éducation des enfants, s’inquiète-t-il. Et Ndereye d’ajouter l’environnement socio-culturel qui considère la sexualité comme tabou, l’inégalité du genre rendant la fille vulnérable aux abus et lui donnant très peu de pouvoirs de prendre les décisions par rapport à la sexualité.

Comment freiner cette catastrophe ?

Pour freiner cette situation, Ndereye fait remarquer que des initiatives ont été prises. C’est entre autres les clubs santé, l’intégration progressive de l’éducation à la santé et à la vie familiale dans les programmes scolaires  (déjà fait pour la 7ème et  la 9ème de l’école  fondamentale). Et d’ajouter l’intégration  des services de soins de santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SSRAJ) dans les  centres de santé dits  «  amis des jeunes » soutenus par le réseautage sociocommunautaire ,la mise en place d’un programme conjoint multisectoriel et national pour l’amélioration de la SSRAJ au Burundi avec un accent particulier sur l’éducation à la santé et à la vie familiale appuyé par un consortium de partenaires techniques et financiers, la mise en place d’une radio des jeunes « La colombe », etc.…

Signalons que plus de 20% de ces jeunes filles et adolescentes souffrent de la fistule obstétricale (ou fistule vésico-génitale) résultant généralement d’un travail prolongé et difficile, sans intervention obstétricale (césarienne) pratiquée en temps voulu. Le fœtus exerce alors une pression excessive sur les organes internes (vagin, vessie, rectum) et endommage les tissus de la femme. Dans la plupart des cas, le bébé meurt. La femme souffre d’incontinence sévère qui conduit à des ulcères, des infections et parfois même à la mort.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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