Publireportage

IFDC donne un coup de main aux entrepreneurs semenciers de Mwaro

IFDC appuie 12 entrepreneurs semenciers dans la province de Mwaro. Leur rendement est satisfaisant et ils contribuent à la réduction du chômage grâce aux emplois créés autour de la culture de pomme de terre

Jeanne Nkurunziza dispose de 72 tonnes de semences de pommes de terre dans ses hangars.

  Le projet qui œuvre dans le développement du secteur semencier privé au Burundi : Private Seed Sector Development (PSSD) exécuté par l’International Fertilizer Development Center (IFDC Burundi) appuie différents entrepreneurs semenciers en province de Mwaro. L’appui porte non seulement sur la multiplication les semences de qualité de pomme de terre mais également sur le renforcement des capacités sur les meilleures technologies de production. En partenariat avec l’administration provinciale et les différents administrateurs des communes de la province de Mwaro, l’équipe de  IFDC composée du Directeur Pays, de la coordinatrice du PSSD et d’autres cadres en compagnie de ses partenaires notamment l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU), Twitezimbere, l’Office National de Contrôle et de Certification des Semences (ONCCS) et la direction pour la promotion des filières agricoles et des produits forestiers non ligneux (DPFAPFNL) ont rendu visite à certains entrepreneurs semenciers de Mwaro pour apprécier leurs activités en dates du 19 au 20 février 2024.

La première entrepreneure semencière visitée a été Jeanne Nkurunziza de la colline Buburu dans la commune de Bisoro. Cette entrepreneure a commencé par exploiter deux hectares, puis cinq hectares et, maintenant, elle exploite huit hectares de champs de pommes de terre grâce à l’appui du projet PSSD de IFDC. Elle dispose de 72 tonnes de semences de pommes de terre de la variété Ndinamagara, 5 tonnes de la variété Victoria et 5 tonnes de la variété Gitiba dans ses hangars. Grâce à cette production, elle est en mesure de fournir des semences certifiées de pommes de terre à beaucoup d’agriculteurs des environs. En plus de cela, son activité contribue à la réduction du chômage des jeunes, car elle emploie en moyenne 80 travailleurs saisonniers.

« Je remercie le projet PSSD -IFDC qui m’a appuyée et qui m’a permis de développer la culture de pomme de terre afin d’approvisionner la population environnante en semences de cette culture. Je demande à l’IFDC de me soutenir encore plus pour que je puisse exploiter même 100 hectares », indique Mme Nkurunziza. Ses clients sont essentiellement originaires des communes de Bisoro, Matana, Mugamba, etc.

Grâce à la production des semences de pommes de terre, Mme Nkurunziza a déjà acheté trois vaches et un terrain de deux hectares. Malheureusement, elle se désole du fait qu’elle ne cultive que pendant les saisons culturales A et B. Elle ne peut pas profiter de la saison culturale C, car elle ne possède pas encore d’infrastructures pour pratiquer l’irrigation. Elle demande d’être appuyée en cette technologie.

 Les voisins de Mme Nkurunziza témoignent son importance dans la société

Jacqueline Ndayiziga affirme que Mme Nkurunziza en collaboration avec le moniteur agricole lui a appris comment constituer un champ de démonstration et elle lui a appris aussi les bonnes pratiques culturales. Ainsi, elle a commencé par semer 200 kilos de semences de pommes de terre sélectionnées. « Je remercie vivement Mme Nkurunziza qui m’a ouverte les yeux et m’a permis de développer mon foyer grâce à la culture de pomme de terre », témoigne Mme Ndayiziga.

Fleury Mugisha est un jeune fraîchement sorti de l’école post-fondamentale qui s’est lancé dans l’agriculture. « J’ai eu la chance de faire partie des agriculteurs auxquels Mme Nkurunziza a appris comment constituer des champs de démonstration depuis 2023. Elle m’a appris comment cultiver efficacement les semences sélectionnées de pommes de terre », se réjoui M. Mugisha.

Pour concrétiser les notions apprises, M. Mugisha a demandé à son père de vendre une vache et de lui prêter l’argent issu de cette vente afin qu’il puisse l’investir dans l’agriculture. « J’ai semé 250 kilos de semences de pommes de terre sélectionnées achetées chez Jeanne Nkurunziza et, en retour, j’ai récolté 3,725 tonnes de pomme de terre », indique M. Mugisha. En conséquence, ce jeune lauréat de l’école post fondamentale a déjà acheté deux vaches. Il salue Mme Nkurunziza, car elle reste toujours près de ses clients en leur visitant souvent pour se rendre compte de l’état d’avancement de leurs activités agricoles.

La production des pommes de terre dépasse les prévisions

Le deuxième entrepreneur semencier qui a été visité est Bosco Ndendekere de la colline Nyakirwa dans la commune de Gisozi. « Aujourd’hui, nous sommes en pleine période de récolte. Jusqu’ici, nous avons récolté 63 tonnes de pommes de terre, mais la récolte n’est pas encore terminée », indique M. Ndendekere. Sa production s’accroit au fil du temps. Au départ, cet entrepreneur a prévu un hangar qui peut contenir 15 tonnes de pommes de terre, mais la production a dépassé les prévisions. Il a été contraint de construire un autre hangar qui peut contenir entre 35 et 40 tonnes de pommes de terre. Malgré tout, cela ne suffit pas aussi. C’est pour cette raison qu’il prévoit construire très prochainement un troisième hangar pouvant contenir 100 tonnes de semences de pommes de terre.

L’entrepreneur semencier Bosco Ndendekere affirme que sa production des pommes de terre dépasse les prévisions grâce à l’appui du projet PSSD.

Pour M. Ndendekere, cette évolution remarquable est due à l’appui du projet PSSD. Ce projet est bénéfique à tout le monde, car cet entrepreneur affirme qu’il embauche environ 2000 travailleurs par saison culturale. A noter que les clients de ses semences certifiées proviennent des provinces différentes comme Mwaro, Gitega, Bururi, Ngozi, etc.

« Je suis heureux de voir le projet PSSD soutenir les entrepreneurs semenciers, moi y compris. Avant que le projet me soutienne, j’exploitais entre trois et quatre hectares. Maintenant, je suis en mesure de cultiver les pommes de terre sur plus de six hectares par saison culturale. En plus de cela, même le nombre de clients des semences certifiées a augmenté grâce à la multiplication des champs de démonstration qui sont au nombre de 70 », précise Jean Marie Habimana, entrepreneur semencier de la colline et commune Gisozi. Pendant la saison culturale B, il prévoit exploiter huit hectares de pommes de terre et estime que chaque hectare pourra produire 15 tonnes de pommes de terre en moyenne.

Mais il s’inquiète du fait que la récolte de la saison culturale A pourra dépasser la capacité du hangar disponible. Il risque de manquer où conserver la production supplémentaire de pomme de terre. Il est en train de construire deux autres hangars volumineux qui peuvent contenir entre 200 et 250 tonnes de pommes de terre.

Pour arriver à cet exploit, il est aidé par quelques travailleurs payés mensuellement et 60 ouvriers agricoles journaliers. Aujourd’hui, il dispose de 75 tonnes de semences de pommes de terre certifiées. Ses clients sont originaires des communes de Gisozi, Rusaka, Mukike (Bujumbura), etc.

IRAPHILOS Company et la pomme de terre intimement liées

Philomène Irahaye est la cheffe de l’entreprise IRAPHILOS Company. Via cette entreprise, Mme Irahaye a exploité 10,5 hectares de la variété de pomme de terre Ndinamagara et quatre hectares de la variété de pomme de terre Victoria. Tout cela a été réalisé sur différentes collines des communes de Kayokwe et Gisozi. « J’ai aussi mis en place 40 champs de démonstration sur 12 collines et les bénéficiaires s’en réjouissent », indique Mme Irahaye.

Dans son hangar sis au centre semencier de Nyabisindu en commune Kayokwe, il y a 64 tonnes de semences de pomme de terre de la variété Ndinamagara en plus de 53 tonnes de semences de victoria se trouvant dans un autre hangar de Gisozi. Cette entrepreneure remercie l’IFDC qui l’a appuyée jusqu’à ce niveau et aimerait que cette organisation appuie d’autres entrepreneurs semenciers non seulement pour les pommes de terre, mais aussi pour d’autres cultures notamment le maïs. Cela pour assurer le développement durable de la province de Mwaro.

Emery Munezero est un autre entrepreneur semencier de la colline Gihinga dans la commune Kayokwe visité. Chez lui, les résultats sont exaltants. Sur deux hectares, il a récolté 35 tonnes de semence de pomme de terre de la variété Ndinamagara. En plus de cela, il a déjà récolté 20 tonnes de pomme de terre de type Shangi sur un hectar. Cet entrepreneur emploie 250 ouvriers agricoles journaliers en permanence. La plus-value est que M. Munezero est déterminé à continuer à prester dans la multiplication des semences de pomme de terre pendant plusieurs années avec ou sans l’appui du projet PSSD.

Comment le projet PSSD choisit les entrepreneurs semenciers à appuyer ?

« Premièrement, l’entrepreneur doit être un entrepreneur semencier enregistré dans la base des données de l’ONCCS. Il doit avoir un terrain de superficie supérieure ou égale à 4 ha avec une moyenne annuelle de production de 40 tonnes. En plus de cela, l’entrepreneur doit présenter au moins trois certificats d’analyse des semences authentiques », fait savoir Ernest Ndihokubwayo, agronome national du projet PSSD. Aujourd’hui, le projet PSSD appuie 12 entrepreneurs semenciers dans la province de Mwaro sur une superficie de 77 hectares. Comme impacts, le projet PSSD contribue à la réduction du chômage des jeunes, améliore les conditions de vie des ménages et le rendement agricole et vulgarise les meilleures pratiques culturales.

Le gouverneur de la province de Mwaro Gaspard Gasanzwe félicite l’organisation IFDC et le projet PSSD pour un appui remarquable pour les multiplicateurs des semences de pommes de terre parce qu’ils assurent le développement remarquable de la province au fur du temps. Il souhaite que la province de Mwaro soit le grenier des semences de pomme de terre pour tout le pays.

A l’instar de la filière pomme de terre, M. Gasanzwe demande à IFDC d’intervenir aussi dans la multiplication des semences d’autres cultures comme le haricot, le maïs, etc. pour lutter contre la faim et la pauvreté qui sévit dans les ménages. Cela pour que chaque bouche ait à manger et chaque poche ait de l’argent.

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Journal Burundi Eco.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Un phénomène aux effets dévastateurs

Un phénomène aux effets dévastateurs

Les effets du phénomène météorologique El Niño frappent de plein fouet l’Afrique de l’Est et le reste du monde. Il se traduit par de fortes précipitations qui alternent avec des vagues de chaleur écrasantes. En Afrique comme en Asie, ce phénomène météorologique est à l’origine des pertes de vie humaines et d’énormes dégâts matériels. Les activités scolaires ont été suspendues dans les pays les plus touchés et le nombre de personnes en besoin d’aide humanitaire ne cesse d’augmenter. Le Kenya connait l’épisode le plus meurtrier depuis le début de la saison des pluies qui est amplifiée cette année par le phénomène météorologique El Niño. Les pluies torrentielles enregistrées depuis plusieurs semaines ont fait d’énormes dégâts humains et matériels. On dénombre plus de deux cents morts. La rentrée des classes qui devait avoir lieu au debout de la semaine passée a été repoussée a plus tard. Les autorités prennent au sérieux l’ampleur du phénomène.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 608

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

  • éditorial

    Un phénomène aux effets dévastateurs

    Un phénomène aux effets dévastateurs

    Les effets du phénomène météorologique El Niño frappent de plein fouet l’Afrique de l’Est et le reste du monde. Il se traduit par de fortes précipitations qui alternent avec des vagues de chaleur écrasantes. En Afrique comme en Asie, ce phénomène météorologique est à l’origine des pertes de vie humaines et d’énormes dégâts matériels. Les activités scolaires ont été suspendues dans les pays les plus touchés et le nombre de personnes en besoin d’aide humanitaire ne cesse d’augmenter. Le Kenya connait l’épisode le plus meurtrier depuis le début de la saison des pluies qui est amplifiée cette année par le phénomène météorologique El Niño. Les pluies torrentielles enregistrées depuis plusieurs semaines ont fait d’énormes dégâts humains et matériels. On dénombre plus de deux cents morts. La rentrée des classes qui devait avoir lieu au debout de la semaine passée a été repoussée a plus tard. Les autorités prennent au sérieux l’ampleur du phénomène.
  • Journal n° 608

  • Dossiers Pédagogiques