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Kayanza : La démographie en croissance exponentielle

Il s’observe que la démographie va toujours crescendo dans la province de Kayanza.  Jusqu’ à la fin du mois de septembre 2023, Les chiffres montrent que cette province enregistre 812 640 personnes dont 432 604 de sexe féminin et 380 036 de sexe masculin, soit 659 hab∕km. Les administratifs, le forum des femmes et les jeunes filles contactées demandent à la population de limiter coûte que coûte les naissances dans l’objectif de combattre ce phénomène et ses effets pervers.

Les désœuvrés fuient leurs régions d’origine pour venir s’installer au chef-lieu de la province, car c’est là où ils espèrent trouver facilement de l’emploi. Même les malfaiteurs cherchent à venir s’y cacher.

 

La démographie galopante s ’empire dans la province de Kayanza, alerte Mme Justine Komezadusabe, conseillère du gouverneur de la province de Kayanza chargée des affaires économiques et administratives et présidente du forum des femmes dans ladite province.

Cette cinquantenaire indique que les chiffres montrent que cette province située au Nord du pays enregistre 812 640 personnes dont 432 604 de sexe féminin et 380 036 de sexe masculin, soit 659 hab∕km2 jusqu’ à la fin du mois de septembre 2023.

La commune Kayanza vient en tête avec 140 982 personnes, soit une densité de 1152 hab∕km2.

La dernière est la commune Gahombo avec 57 829 personnes dont 27 817 de sexe féminin et 30 011 de sexe masculin.

          Population actualisée
  Masculin Féminin Total Densité Place par rapport à la population Place par rapport à densité
Butaganzwa 30 592 35 577 66 169 637 _8ème _ 5ème
Gahombo 27818 30 011 57 829 717 9ème 3ème
Gatara 35 841 52 528 88 369 850 5ème 2ème
Kabarore 42 574 47 898 90 472 452 4ème 9ème
Kayanza 69 413 71 569 140 982 1152 1ère 1ère
Matongo 44 480 51 031 95 511 569 3ème 8ème
Muhanga 40 860 42 817 83 677 649 7ème 4ème
Muruta 38 829 46 570 85 399 580 6ème 7ème
Rango 49 629 54 603 104 232 582 2ème 6ème
Province Kayanza 380 036 432 604 812 640 659    

 

Komezadusabe explique que les raisons de cette situation dans la commune Kayanza est que le chef-lieu de la province Kayanza est implanté dans cette commune. Et de préciser que tout le monde a tendance à s’installer à cet endroit.

Les désœuvrés fuient leurs régions d’origine pour venir s’installer au chef-lieu de la province, car c’est là où ils espèrent trouver facilement de l’emploi. Même les malfaiteurs cherchent à venir s’y cacher.

Des réunions de sensibilisation sont organisées pour inverser la tendance  

Les administratifs en collaboration avec les agents de santé communautaire et les responsables du forum des femmes ne cessent d’organiser des réunions de sensibilisation à l’endroit de la population pour l’inciter à limiter les naissances dans l’optique de combattre la démographie galopante, fait remarquer Komezadusabe.

Nous leur demandons de recourir aux méthodes contraceptives et la majorité des femmes adhèrent à leur utilisation pour limiter les naissances, confie-t-elle.

Quand certains époux contribuent à la croissance exponentielle de la population

Pourtant, ce cadre au sein du bureau provincial de Kayanza et responsable du forum des femmes déplore le fait que certains hommes constituent un obstacle majeur à la maîtrise de la démographie car ils engrossent par force leurs épouses.

Quelle honte !

Elle donne pour exemple celui qui a engrossé sa femme 11fois sans son consentement. Actuellement, ce couple a 10 enfants.   Selon Komezadusabe, lors des deux dernières grossesses, elle a accouché par césarienne pour éviter certains risques puisqu’ elle avait déjà un âge avancé.

La femme a essayé d’expliquer à son mari que d’autres grossesses peuvent lui attirer des ennuis.

Pourtant, Komezadusabe s’inquiète du fait que ses doléances n’ont pas eu un écho favorable, car il a fini par l ’engrosser.  La femme a déjà mis au monde par césarienne.  L’enfant a déjà une année et deux mois. Et par conséquent, elle laisse entendre que la santé de cette femme et de son enfant reste fragile jusqu’ à nos jours.

Que des hommes pareils changent de comportement

Komezadusabe demande alors à de tels hommes de changer de comportement.  Selon lui, non seulement ils contribuent à l’augmentation de la population, mais aussi ils mettent en péril la santé de leurs épouses et des fœtus. Et, plus on met au monde beaucoup d’enfants, plus la femme se fatigue et sa santé se détériore davantage.

Les femmes qui ont été contactées affirment qu’il est temps de mettre au monde peu d’enfants pour combattre la démographie et ses effets pervers.  C’est à titre illustratif Mme Chantal Niyonsaba, âgée de 32 ans résidant au chef-lieu de la commune de Butaganzwa.

Les méthodes contraceptives, une stratégie pour limiter les naissances

«Moi, je désire avoir 4 enfants au maximum, car la vie devient de plus en plus chère», fait remarquer Niyonsaba. Elle affirme qu’elle va atteindre son objectif de limitation des naissances, car elle recourt aux méthodes contraceptives.

Générose Kazoya, âgée de 37 ans rencontrée au chef-lieu de la commune Kayanza ajoute que la maîtrise de la démographie galopante est une urgence, car ses conséquences sont fâcheuses. Les enfants sont confrontés à pas mal de problèmes. Ils ne trouvent pas facilement de quoi manger suite à la pauvreté qui se trouve dans les ménages. « Ils ont du mal à fréquenter l’école et se faire soigner devient un casse-tête, car les enfants à prendre en charge sont nombreux », alerte-t-elle.

Joselyne Kanyana, un agent de transfert d’unités de Lumicash et de Ecocash âgée de 22 ans n’y va pas par quatre chemins. Selon elle, les couples qui ne comprennent pas la politique de limitation des naissances se trompent, car la démographie galope du jour au jour.

Selon elle, si la situation demeure ainsi, la population va mourir de faim, car on ne pourra pas trouver des terres pour pratiquer l’agriculture et l’élevage.

Les hommes contactés affirment qu’il est temps de limiter les naissances pour maîtriser la démographie. Selon Pascal Bukuru, âgé de 52 ans résidant dans la commune Matongo, il n’est pas actuellement facile de prendre en charge beaucoup d’enfants. « C’est pourquoi vous voyez actuellement beaucoup d’enfants qui s’adonnent à la mendicité. L’une des raisons de ce phénomène est que leurs parents ne peuvent pas les prendre en charge», précise-t-il.

Notons que toutes les personnes contactées demandent à la population de recourir aux méthodes contraceptives pour maîtriser la démographie.

 

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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