Développement

Le gouvernement prêt à redynamiser le secteur de l’artisanat

Le ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme retrousse les manches pour redynamiser le secteur de l’artisanat. Déjà une enquête pour identifier les artisans au niveau national est en cours de réalisation. Plus de 13 000 artisans ont été identifiés dont 32% sont des femmes et 68% des hommes.  Cela va faciliter le soutien à ces derniers. Et d’ajouter des foires qui sont organisées pour leur permettre de partager des expériences avec les autres artisans de la sous-région et d’écouler leurs produits

 

Le ministère ayant le commerce dans ses attributions est à l’œuvre pour promouvoir le secteur de l’artisanat.

Le ministère ayant le commerce dans ses attributions est à l’œuvre pour promouvoir le secteur de l’artisanat, indique Pascal Barutwanayo, directeur général de l’artisanat.  Selon lui, une enquête est en train d’être menée pour identifier les artisans qui sont sur terrain au niveau national.

Les chiffres issus de 9 provinces qui sont entre autres Kirundo, Ngozi, Cibitoke, Kayanza, Gitega, Karusi, Mwaro, Muyinga et Bururi sont évocateurs.  Selon Barutwanayo, 13 153 artisans ainsi qu’un effectif de 129 métiers répartis dans 12 filières ont été répertoriés dans ces neuf provinces.

Avec un effectif de 2 908 artisans, le textile vient en tête avec 22% des acteurs de l’artisanat au Burundi. Viennent en deuxième position les services avec 18%, l’agro-alimentaire et le chimique en troisième position avec 12,8%. La production à base de terre cuite et de carrières occupe la quatrième position avec 12,6%.

68% des artisans sont des hommes

Et de préciser que 32% sont des femmes contre 68% d’hommes.  56% sont des jeunes qui ne dépassent pas 35 ans.

Parmi les défis auxquels ces derniers sont confrontés, Barutwanayo déplore le fait qu’une grande majorité de ces artisans travaille en solo. Seulement 2% et 3% des recensés travaillent respectivement en coopératives et en groupements lorsque 95% travaillent de façon isolée et illégale.

Et cela se présente ainsi au moment où la politique nationale de l’artisanat mis en place en 2022 souhaite qu’il n’y ait plus d’artisans qui travaillent en solo jusqu’ en 2032.

Une enquête pour déterminer la part du secteur de l’artisanat dans le PIB

Barutwanayo fait remarquer que cette enquête est en train d’être menée pour déterminer la part du secteur de l’artisanat dans le Produit Intérieur Brut (PIB). De plus, c’est pour que les artisans soient identifiés. Dans ce sens, il deviendra facile de les valoriser à travers différentes formations organisées par le gouvernement via le ministère de tutelle.

Selon toujours Barutwanayo, le gouvernement ne croise pas les bras dans la promotion du secteur de l’artisanat. «Déjà, il y a des foires organisées dans l’objectif de promouvoir la microentreprise artisanale. Dans ce sens, il y a déjà des activités qui doivent être réalisées pour permettre aux artisans de pouvoir écouler leurs produits», explique-t-il.

C’est à titre illustratif une foire nationale qui a été organisée à Gitega en 2022.

Et ce cadre du ministère ayant le commerce dans ses attributions d’ajouter qu’il y a des foires régionales qui sont organisées chaque année sur l’artisanat.

C’est à titre illustratif celle qui est organisée dans la CEA. Barutwanayo fait savoir que cette foire est organisée de façon rotative dans tous les pays membres de la CEA.

Quid des profits tirés de ces foires par les artisans ?

Il renchérit que les artisans burundais en tirent beaucoup de profits. C’est une occasion pour partager les expériences avec les artisans des autres pays membres de la CEA.  Ils bénéficient de nouvelles technologies et parviennent à améliorent le système de marketing.

Selon Barutwanayo, cette foire va se tenir ici au Burundi cette année.  Il s’agira de la 23ème édition de la foire régionale des micros, petites et moyennes entreprises de l’EAC dénommée  «JUA KALI/NGUVU KAZI»  qui se tiendra au mois de décembre 2023.

Ce haut cadre précise que le gouvernement est donc prêt à revaloriser le secteur artisanal afin qu’il soit un secteur porteur de croissance comme cela s’observe dans les autres pays, car il est aujourd’hui presque méconnu.

Parmi les stratégies, il cible l’intérêt de regrouper tous les artisans dans des associations et des coopératives pour un accompagnement collectif évoluant vers la mise en place des pôles artisanaux.  Dans ce sens, il leur sera facile de valoriser les produits locaux, de stimuler leur consommation au niveau local, de permettre aux artisans d’accéder facilement aux crédits, etc.

Barutwanayo affirme que le gouvernement finira par booster le chiffre d’affaires annuel moyen d’un artisan burundais qui est estimé à 1.108.296 FBu.

Et de conclure que l’artisanat est subdivisé en trois catégories qui sont entre autres l’artisanat de production ( le bois, le métal, le textile, la terre cuite, etc), l’artisanat d’art ( la peinture, la sculpture sur bois) et l’artisanat de services ( le pavage, la cuisine, la maçonnerie, la photographie, la réparation des bicyclettes, etc).

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A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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