Editorial

Les activités économiques au bord de la paralysie

Deux semaines de calvaire pour les habitants de la ville de Bujumbura frappés par une pénurie de carburant. Les stations-services peinent à satisfaire les nombreux automobilistes qui s’agglutinent pour être alimentés en essence. Que ce soit ceux qui font le transport en commun ou les particuliers, tout le monde se lamente. Les voyageurs sont sanctionnés et certains voient leurs tickets revus à la hausse. Et, par conséquent, les activités économiques sont paralysées, la vie au quotidien devient presqu’intenable suite à la pénurie du carburant, ce trésor important dans le développement économique et social d’un pays.

Bella Sonia NDAMIYE, Rédactrice en chef a.i

Les retards ou les absences au travail liés à la pénurie du carburant ne sont pas sans conséquence car même le gouvernement qui devrait encaisser 825FBu/litre d’essence vendu perd beaucoup en terme de rentrées dans les caisses de l’Etat car il ne perçoit ni les taxes sur le carburant ni la TVA sur les échanges commerciaux et de services.

Pourquoi des pénuries de carburant? Allons-nous vers un monopole d’importation d’un produit aussi stratégique ? Dans le rapport de la commission permanente de la bonne gouvernance à l’Assemblée Nationale analysé mardi le 25 avril 2017, il y est dit que les raisons à la base de la pénurie du carburant est le manque de devises fortes pour l’importation de l’or noir. Les résultats du rapport montrent que ce manque de devises est à la base de la réduction du nombre d’entreprises qui importent ce produit.

Elles sont passées de dix à deux à l’heure actuelle. Il est grand temps que le gouvernement agisse pour remédier à ce problème une fois pour toutes pour ne pas freiner les activités économiques et sociales du pays.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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  • Journal n° 607

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