Editorial

L’ humanitaire !

humanitaire

Mélance Maniragaba, rédacteur en chef

Le jeudi 19 janvier 2017, un « Plan de Réponse Humanitaire Janvier-Décembre 2017 (Janvier 2017) » a été présenté au Burundi. L’objectif stratégique d’aide prévue par ce rapport étant de fournir aux personnes en situation d’urgence une assistance coordonnée et intégrée, nécessaire à leur protection et leur survie, garantir un accès minimum aux services de base et renforcer la capacité des ménages à la réalisation effective de leurs droits fondamentaux, permettre aux populations vulnérables à mieux faire face aux chocs en renforçant leur résilience, en répondant aux signaux d’alerte de manière anticipée et en promouvant la cohésion sociale…

Ce plan de réponse qui se veut un outil de référence informe que pour les 3 millions de personnes qui sont dans le besoin, 1 million est ciblé comme plus vulnérable. Ici c’est l’humanitaire qui est mis en avant, rien que l’humanitaire pour ce pays classé 184ème sur 188 pays les plus pauvres du monde si on considère l’indice de développement humain comme mentionné dans le rapport. Toutefois, le plan fait remarquer que depuis sa première rédaction en février 2016, des progrès importants ont été réalisés. Ce qui fait que les données peuvent ne pas coller à la réalité.

Cependant la situation de crise humanitaire s’applique souvent aux pays en guerre ou qui sortent de la guerre, la population de ces pays ayant besoin d’assistance humanitaire. Pour ce, les produits qui viennent dans ce cadre doivent sans doute être exonérés d’impôts et taxes. Ne pouvant pas les consommer parce que ayant d’autres besoins ou d’autres choix, nul doute que les bénéficiaires de ces produits n’hésiterons à les vendre au marché. Ce qui créera une concurrence déloyale vis-à-vis et, des autres produits partant, une diminution de l’assiette fiscale.

Qu’à cela ne tienne ! Une autre inquiétude non négligeable est celle de savoir si une fois ces produits entrent dans le pays vont-ils profiter la population cible. Cela pour rappeler les tricheries qui ont souvent caractérisés la distribution de ce genre de vivres. Nonobstant, au lieu qu’il y ait carence de ces produits, vaut mieux qu’ils soient en surabondance. Et le mieux serait qu’ils arrivent à destination.

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Mélance Maniragaba.

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Un environnement des affaires peu attractif

Un environnement des affaires peu attractif

A l’instar des autres pays, le Burundi se lance dans le redressement de son économie pour améliorer les conditions de vie des populations et réduire les inégalités sociales. Ainsi, « le pays s’est engagé sur la voie de la transformation économique de manière à augmenter et diversifier la production sans entraver l’équilibre écologique », a déclaré le président de la République Evariste Ndayishimiye lors du sommet des chefs des Etats tenu à Nairobi le mois précédents. La campagne de lutte contre la pauvreté pour aspirer à la prospérité partagée et un développement durable se heurte à des défis de taille. Même si le gouvernement s’est donné un pari de l’émergence endéans 16 ans, à travers sa nouvelle « Vision d’un Burundi Emergent en 2040 et Développé en 2060 », l’économie nationale est plus que jamais exposée aux chocs extérieures.
  • Journal n° 607

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