Editorial

Le regroupement en coopératives comme levier du développement

développementLe Burundi célèbre le cinquante-cinquième anniversaire de l’assassinat du Prince Louis Rwagasore ce jeudi 13 octobre 2016. Ce héros de l’indépendance avait entamé sa vie politique par l’initiation des citoyens à la création des coopératives. Cela afin de vivre en convivialité et de venir à bout de la précarité que connaissait la population. Dans ses discours, le prince faisait également remarquer que le pays a besoin de tous pour se développer.

Cependant, il n’a pas hésité à fustiger les voleurs et les détourneurs des deniers publics. N’eût été lui, qui les soutiendraient ? Au lieu de les soutenir, ne faudrait-il pas plutôt allonger la liste de ceux qui sont voués au châtiment ? Cela car l’ennemi du développement n’est pas celui qui vole ou qui détourne les deniers publics seulement. Multiples inconduites qui caractérisent la vie de tous les jours méritent d’être sanctionnées. Les employés qui ne vaquent pas correctement à leurs activités, les employeurs qui n’honorent pas leurs engagements, les parents qui n’encadrent pas leurs enfants, les enfants qui ne respectent pas leurs parents … En un mot tout, citoyen qui ne remplit pas ses devoirs et ses obligations convenablement est un grand ennemi du développement.

Toutefois, on ne peut pas être parfait à 100%. Mais les efforts si petits soient-ils, suffisent pour contribuer au développement. Et, pour y arriver, les initiatives du héros de l’indépendance peuvent servir d’exemples. Il suffit de se regrouper en associations ou en coopératives. Si celles-ci sont bien organisées, non seulement on va y apprendre la façon de vivre ensemble, mais aussi c’est facile de produire beaucoup quand on est regroupé en coopératives que quand on agit en solo.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Un environnement des affaires peu attractif

Un environnement des affaires peu attractif

A l’instar des autres pays, le Burundi se lance dans le redressement de son économie pour améliorer les conditions de vie des populations et réduire les inégalités sociales. Ainsi, « le pays s’est engagé sur la voie de la transformation économique de manière à augmenter et diversifier la production sans entraver l’équilibre écologique », a déclaré le président de la République Evariste Ndayishimiye lors du sommet des chefs des Etats tenu à Nairobi le mois précédents. La campagne de lutte contre la pauvreté pour aspirer à la prospérité partagée et un développement durable se heurte à des défis de taille. Même si le gouvernement s’est donné un pari de l’émergence endéans 16 ans, à travers sa nouvelle « Vision d’un Burundi Emergent en 2040 et Développé en 2060 », l’économie nationale est plus que jamais exposée aux chocs extérieures.
  • Journal n° 607

  • Dossiers Pédagogiques