Editorial

De l’apogée au déclin

Benjamin Kuriyo, Directeur de publication

L’élimination prématurée du club de basketball Dynamo des compétitions de la ligue africaine de basketball (BAL) défraie ces jours-ci la chronique des médias.  La toile s’enflamme avec une avalanche de commentaires sur la suspension tragique de la compétition pour les jeunes basketteurs. C’était la toute première fois dans l’histoire du basketball qu’un club burundais se qualifie pour la BAL. Les joueurs ont dû s’entrainer durement pour placer le basket burundais au plus haut sommet. Leurs prestations lors du premier match livré contre Cape Town Tigers ont montré qu’ils sont à la hauteur du tournoi. Ils ont gagné avec brio la rencontre. Cependant, la course pour remporter ou franchir dans la phase finale du prestigieux championnat du continent s’est clôturée en queue de poisson.  Derrière cette disqualification, une histoire de maillot.

Sur le plan économique, le pays gagne en termes de visibilité quand un club participe dans de ce genre de compétitions. Les joueurs touchent également des primes. Ce qui favorise leur développement personnel et/ou collectif. De plus, c’est à travers ces rencontres sportives de haut niveau que les jeunes talents sont repérés et valorisés par les grands clubs internationaux de basketball.

Ces derniers jours, la Fédération Burundaise de Basketball FEBABU traverse une grave crise. Pour le moment, la FEBABU enregistre des démissions en cascade sur fonds de gestion opaque de la trésorerie.  Le rapport d’audit relève de nombreuses irrégularités à la FEBABU. Des voix s’élèvent pour contraindre le patron de la Fédération à la sortie.  D’ailleurs, les membres exigent une assemblée extraordinaire pour réaliser le rapport d’audit et prendre des dispositions qui s’imposent pour la bonne marche des activités.

La FEBABU est guettée par une suspension de 5 ans de toutes les compétitions et une lourde amende de 500 000 USD. Le chrétien milliardaire a réagi sur les ondes de la Rfi que les instructions étaient claires de ne pas porter les maillots estampillés du label Visit Rwanda mais pas le cacher.

Dans l’entretemps le basketball burundais était prometteur. Il avait connu l’âge d’or durant les deux dernières années. La fédération avait enregistré des avancées spectaculaires avec des sponsors rassurants et des équipes qui s’étaient renforcées. L’arrivée des joueurs étrangers a changé la donne. La Brarudi a investi 480 millions de FBu au profit du développement du basketball burundais sur 4 ans. D’où la naissance du championnat baptisé Viva Basketball League. Durant les rencontres, les stades sont plein à claquer. Mais si rien n’est fait, le basket risque de retomber au plus bas niveau.

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Benjamin Kuriyo.

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éditorial

Un environnement des affaires peu attractif

Un environnement des affaires peu attractif

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  • Journal n° 607

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