Editorial

Escalade des tensions

Le dégel des relations diplomatiques entre le Rwanda et le Burundi n’a été qu’éphémère. La tension entre les deux pays est monté d’un cran au lendemain d’une attaque meurtrière qui a fait 20 morts et une dizaine de blessés. La sortie médiatique du chef de l’Etat accusant le Rwanda de servir de base arrière à ce groupe a provoqué une avalanche de commentaires notamment sur les réseaux sociaux. La partie Rwandaise n’a pas tardé à réagir en réfutant en bloc les accusations qualifiées de « mensongères ». Le Rwanda privilégie plutôt les voies diplomatiques pour régler tout différend éventuel. Le gouvernement du Burundi regrette cependant que toutes les tractations pour demander l’extradition des présumés coupables de cet attentat n’ont pas abouti. Les deux pays pourraient sombrer de nouveau dans le gel des relations diplomatiques qui perdure depuis les évènements de 2015.

Benjamin Kuriyo, Directeur de publication

Les deux peuples cousins risquent de se regarder en chien de faïence et le souhait d’avoir une communauté de même destinée serait un vœu pieux ! Au-delà des aspects socio-culturels presque similaires, les deux pays font partie d’un même bloc régional, en l’occurrence la Communauté Est Africaine. Au cours des deux dernières années, les échanges commerciaux entre les deux pays ont repris de plus bel. Les produits agroalimentaires dont les boissons et le lait aromatisé en provenance du Rwanda inondent le marché burundais. En outre, les hommes et les femmes d’affaires des deux pays effectuent des navettes entre les deux capitales pour suivre de près leur business.

La réouverture des frontières a boosté non seulement les échanges commerciaux entre les deux pays, mais aussi a facilité le tourisme au niveau de la sous-région. D’ailleurs, aucun pays, aussi puissant soit-il, ne peut vivre en solo, disait Albert Shingiro, chef de la diplomatie Burundaise dans les colonnes de Jeune Afrique. Espérons que ce souhait va nous guider pour maintenir la coopération au beau fixe.

A propos de l'auteur

Benjamin Kuriyo.

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éditorial

Un environnement des affaires peu attractif

Un environnement des affaires peu attractif

A l’instar des autres pays, le Burundi se lance dans le redressement de son économie pour améliorer les conditions de vie des populations et réduire les inégalités sociales. Ainsi, « le pays s’est engagé sur la voie de la transformation économique de manière à augmenter et diversifier la production sans entraver l’équilibre écologique », a déclaré le président de la République Evariste Ndayishimiye lors du sommet des chefs des Etats tenu à Nairobi le mois précédents. La campagne de lutte contre la pauvreté pour aspirer à la prospérité partagée et un développement durable se heurte à des défis de taille. Même si le gouvernement s’est donné un pari de l’émergence endéans 16 ans, à travers sa nouvelle « Vision d’un Burundi Emergent en 2040 et Développé en 2060 », l’économie nationale est plus que jamais exposée aux chocs extérieures.
  • Journal n° 607

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