Editorial

L’union fait la force

Le transport rémunéré des personnes en mairie de Bujumbura et à l’intérieur du pays présente beaucoup de lacunes et nécessite d’être redynamisé. La vétusté et l’insuffisance des bus de transport en commun sont au cœur de cette problématique qui prend de l’ampleur au fil des années. Les intervenants dans ce secteur, les usagers de ses services avaient bien demandé à l’autorité publique de leur prêter main forte pour redynamiser ce secteur. Et voilà que pour cette année 2018, le Président de la République en personne a annoncé que le gouvernement va en découdre avec le désordre constaté dans le secteur du transport. Les transporteurs sont invités à se regrouper en associations, à utiliser des bus décents et à se défaire de ceux qui sont amortis.

Bella Sonia Ndamiye, Rédactrice en chef a.i

Avec cette injonction, les autorités concernées ont déjà commencé à s’aligner afin de réformer dans les plus brefs délais ce secteur à commencer par le ministère du transport, l’Association des Transporteurs du Burundi (ATRABU) et même l’Office des Transports en Commun (OTRACO).

Par ailleurs, la mobilité des personnes est un enjeu de taille, une activité économique, une problématique essentielle car elle engage l’avenir d’un pays, de ses villes et de ses campagnes. La mobilité et le transport sont donc des actions complémentaires qui s’imposent dans le débat d’idées car, sans transport et sans mobilité, les citoyens ne peuvent pas se déplacer.

Malheureusement, le transport public fait également partie du secteur informel au Burundi car il manque une loi spécifique pour réglementer ce secteur. Cela se manifeste par la présence de plusieurs transporteurs à titre individuel, notamment les taxis-vélos, les taxis-motos, les tuk-tuks, les taxis-voitures… Les spécialistes dans le domaine du transport indiquent que normalement la bonne organisation dans le transport public consiste à regrouper de tout ce monde en une société ou en une coopérative. Mais pour y arriver, il faut des moyens. Raison pour laquelle la mise en place d’un  fonds de garantie bancaire en faveur de la promotion du transport en commun  par l’Etat du Burundi est une piste qu’il faudrait explorer pour sortir de cette impasse.

 

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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éditorial

Un environnement des affaires peu attractif

Un environnement des affaires peu attractif

A l’instar des autres pays, le Burundi se lance dans le redressement de son économie pour améliorer les conditions de vie des populations et réduire les inégalités sociales. Ainsi, « le pays s’est engagé sur la voie de la transformation économique de manière à augmenter et diversifier la production sans entraver l’équilibre écologique », a déclaré le président de la République Evariste Ndayishimiye lors du sommet des chefs des Etats tenu à Nairobi le mois précédents. La campagne de lutte contre la pauvreté pour aspirer à la prospérité partagée et un développement durable se heurte à des défis de taille. Même si le gouvernement s’est donné un pari de l’émergence endéans 16 ans, à travers sa nouvelle « Vision d’un Burundi Emergent en 2040 et Développé en 2060 », l’économie nationale est plus que jamais exposée aux chocs extérieures.
  • Journal n° 607

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