Editorial

Pénurie de carburant : Beaucoup de secteurs affectés

Vaquer à ses activités quotidiennes devient de plus en plus difficile voire impossible pour les habitants de la capitale et ceux de l’intérieur du pays suite à la pénurie de carburant.Bien que le pays ait connu un léger mieux pendant le week-end, une autre crise de carburant a frappé de plein fouet, cette semaine, les habitants de la capitale sans oublier
l’économie du pays.

Bella Sonia NDAMIYE, Rédactrice en chef a.i

Des voitures attendant un hypothétique approvisionnement en carburant devant une station-service fermée, des milliers de personnes qui attendent un moyen de déplacement dans une gare routière où les bus se comptent sur les doigts de la main. Ces scènes sont devenues monnaie courante à Bujumbura. La pêche et l’approvisionnement en
charbon de bois sont aussi affectés par cette pénurie de carburant. Celle-ci a entraîné une hausse généralisée des prix du transport, provoquant à son tour une augmentation vertigineuse des prix des produits comme le charbon de bois
et d’autres denrées alimentaires, notamment le poisson, le lait et ses dérivés…
Au lieu de 100 catamarans qui s’occupent en temps normal de la pêche au centre de pêche de Muguruka, en commune Nyanza Lac, seuls 20 catamarans ont pu sortir dans le lac pour chercher du poisson. Il y a risque que les pêcheurs arrêtent complètement leur activité si l’essence continue à se raréfier. Sûrement qu’il y aura pénurie de
poissons si rien ne change. Les conséquences de cette pénurie de carburant sont nombreuses dans le domaine de la pêche, notamment la hausse du prix du poisson qui a triplé, le chômage pour beaucoup de pêcheurs avec des conséquences néfastes sur leurs familles.
La situation est dramatique car on manque les produits essentiels pour le bon fonctionnement du pays. Il n’y a pas assez de carburant, d’électricité, le transport des personnes et des produits vivriers est paralysé à travers tout le pays. Il n’y a pas assez de sucre, encore moins de charbon. Le gouvernement devrait trouver une solution durable à ce problème pour que la situation redevienne normale et que les activités économiques puissent reprendre sans contrainte de manque de carburant.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Un environnement des affaires peu attractif

Un environnement des affaires peu attractif

A l’instar des autres pays, le Burundi se lance dans le redressement de son économie pour améliorer les conditions de vie des populations et réduire les inégalités sociales. Ainsi, « le pays s’est engagé sur la voie de la transformation économique de manière à augmenter et diversifier la production sans entraver l’équilibre écologique », a déclaré le président de la République Evariste Ndayishimiye lors du sommet des chefs des Etats tenu à Nairobi le mois précédents. La campagne de lutte contre la pauvreté pour aspirer à la prospérité partagée et un développement durable se heurte à des défis de taille. Même si le gouvernement s’est donné un pari de l’émergence endéans 16 ans, à travers sa nouvelle « Vision d’un Burundi Emergent en 2040 et Développé en 2060 », l’économie nationale est plus que jamais exposée aux chocs extérieures.
  • Journal n° 607

  • Dossiers Pédagogiques