Editorial

Quand le manque de devises asphyxie les entreprises

La pénurie des devises est un défi primordial de l’économie d’un pays. Elle limite les activités des milieux d’affaires et a des répercussions négatives sur l’économie. Les restrictions dans l’accès aux devises affectent lourdement les entreprises.

Bella Sonia Ndamiye, rédactrice en chef

Aujourd’hui, les devises logées à la Banque Centrale sont orientées vers l’importation des produits de première nécessité, mais les entreprises manquent cruellement de devises pour acheter les matières premières ou les équipements. L’impact de la pénurie des devises sur la vie des entreprises et des sociétés devient de plus en plus évident car, pas mal d’entreprises éprouvent des difficultés à s’approvisionner et, par conséquent, on assite à la hausse des prix des produits manufacturés.

Si on privilège le carburant et les médicaments, il y a beaucoup d’autres besoins en termes d’investissement. Cela a un impact au niveau systémique, car c’est en grande partie ces entreprises qui fournissent les recettes fiscales nécessaires au fonctionnement de l’Etat. Et ce sont ces grandes entreprises qui doivent subsister et résister. Et, encore une fois, le problème réside dans le différentiel entre le taux de change officiel et le taux de change parallèle.

Malheureusement, le taux de change du dollar au marché noir est de 2.700 FBu contre 1.780 FBu à la Banque centrale (BRB). Un différentiel de presque 1.000 FBu. Ce qui ne fait pas l’affaire des importateurs, car cela fausse complètement leur façon de s’approvisionner. Quand les investisseurs exportent les produits, on leurs impose le taux de la BRB, mais quand ils ont besoin de devises pour investir, ils doivent recourir au marché noir.

Si le taux officiel et celui du marché parallèle se talonnaient, il y aurait un léger mieux. Il faut que les autorités se ressaisissent dans l’optique de maîtriser la situation et de réguler le marché de change.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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éditorial

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  • Journal n° 607

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