Economie

RIM : Le taux élevé de non remboursement des crédits aux IMFs lui fait mal à la tête

Le Réseau des Institutions de Microfinance (RIM) alerte du fait le taux de non remboursement des crédits offerts à leurs clients est élevé. Jusqu’ au 31 décembre 2022, le montant des impayés était fixé à plus de 32 milliards de FBu sur un encours crédit de plus de 630 milliards de FBu. Les administratifs promettent de contribuer à la maîtrise de cette situation

Le Réseau des Institutions de Microfinance (RIM) alerte du fait le taux de non remboursement des crédits offerts à leurs clients est élevé.

   

Le taux de non remboursement des crédits aux Institutions de Microfinance est élevé, alerte vendredi le 24 novembre 2023 Jean Paul Rudigi, directeur général de la microfinance TWITEZIMBERE dans un atelier sur les techniques et les bonnes pratiques liées à la gestion du portefeuille à risque organisé par le Réseau des Institutions de Microfinance (RIM).

Selon lui, les chiffres montrent que les impayés étaient estimés à plus de 32 milliards de FBu jusqu’ au 31 décembre 2022 sur un encours crédit de plus de 630 milliards de FBu.

Il s’inquiète alors de cette situation. Il fait savoir que cela constitue un danger non seulement pour les institutions de microfinance, mais aussi pour le pays, car ces impayés devraient générer des taxes.

Ce qui est aberrant est que certains clients le font exprès, poursuit-il.

Onesphore Niyonkuru, directeur général adjoint de la FENACOBU abonde dans le même sens. « Le taux de non remboursement des crédits est inquiétant. Certaines IMFs enregistrent déjà un taux de non remboursement de 20%, de 30%, etc. », déplore-t-il.

Si la situation demeure ainsi, il lance un cri d’alarme du fait que ces dernières risquent de fermer les portes. Il explique que certains clients se sont retrouvés dans l’impossibilité de rembourser les crédits, car ils sont surendettés. Ils ont contracté des crédits dans beaucoup d’IMFs.

Quid des causes des impayés ?

Parmi les causes des impayés, il importe de noter certaines sont liées aux IMFs elles-mêmes. Niyonkuru cite le retard dans le déblocage des fonds, le manque de suivi des clients financés, les dossiers des prêts mal analysés et la violation par le chargé de politiques et procédures de mise en place des crédits.

Onesphore Niyonkuru, directeur général adjoint de la FENACOBU : « Le taux de non remboursement des crédits est inquiétant. Certaines IMFs enregistrent déjà un taux de non remboursement de 20%, de 30%, etc. »

Et d’ajouter la mauvaise foi des intervenants dans l’octroi des crédits. C’est à titre illustratif la surestimation des revenus ou de la valeur de la garantie.  L’absence ou la mauvaise formalisation des garanties n’est pas épargnée.

Selon toujours Niyonkuru, les causes des impayés liées aux emprunteurs sont entre autres le détournement de l’objet de crédit, la mauvaise foi du client, l’accoutumance, la maladie du client ou de ses proches.

Les responsables des IMFs demandent alors aux administratifs de contribuer à la maîtrise des impayés, car les conséquences sont fâcheuses. Leur collaboration avec les responsables des IMFs est une nécessité pour gagner le pari. Ils arguent que même la justice ajoute le drame au drame, car les procédures sont longues s’il arrive que les IMFs se plaignent au tribunal du Commerce.

 Crainte de s’installer dans le milieu rural

Selon lui, cette situation fait que la plupart des IMFs craignent de s’installer dans le monde rural pour accorder des crédits à la population, car elles ont peur des risques de non remboursement des grédits malgré que leurs statuts et règlements d’ordre intérieur insistent sur le développement du monde rural et la promotion du microcrédit. Il avoue que si la situation reste ainsi, le chemin est encore long.

La dame qui a représenté le tribunal du commerce promet de s’impliquer activement pour que les procès liés aux impayés soient tranchés dans les meilleurs délais. Pourtant, elle a précisé que certains responsables des IMFs ne font pas régulièrement le suivi des procès qui les concernent, car après le dépôt du dossier, ils ne reviennent pas au tribunal pour voir son état d’avancement.

Théophile Ndarufatiye, cadre du ministère en charge de la sécurité publique et du développement communautaire affirme que la collaboration effective entre les responsables des IMFs et les administratifs contribuera à la réduction des impayés. Selon lui, il ne reste qu’à mettre en place un cadre pour sa mise en œuvre.

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Un phénomène aux effets dévastateurs

Un phénomène aux effets dévastateurs

Les effets du phénomène météorologique El Niño frappent de plein fouet l’Afrique de l’Est et le reste du monde. Il se traduit par de fortes précipitations qui alternent avec des vagues de chaleur écrasantes. En Afrique comme en Asie, ce phénomène météorologique est à l’origine des pertes de vie humaines et d’énormes dégâts matériels. Les activités scolaires ont été suspendues dans les pays les plus touchés et le nombre de personnes en besoin d’aide humanitaire ne cesse d’augmenter. Le Kenya connait l’épisode le plus meurtrier depuis le début de la saison des pluies qui est amplifiée cette année par le phénomène météorologique El Niño. Les pluies torrentielles enregistrées depuis plusieurs semaines ont fait d’énormes dégâts humains et matériels. On dénombre plus de deux cents morts. La rentrée des classes qui devait avoir lieu au debout de la semaine passée a été repoussée a plus tard. Les autorités prennent au sérieux l’ampleur du phénomène.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 608

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

  • éditorial

    Un phénomène aux effets dévastateurs

    Un phénomène aux effets dévastateurs

    Les effets du phénomène météorologique El Niño frappent de plein fouet l’Afrique de l’Est et le reste du monde. Il se traduit par de fortes précipitations qui alternent avec des vagues de chaleur écrasantes. En Afrique comme en Asie, ce phénomène météorologique est à l’origine des pertes de vie humaines et d’énormes dégâts matériels. Les activités scolaires ont été suspendues dans les pays les plus touchés et le nombre de personnes en besoin d’aide humanitaire ne cesse d’augmenter. Le Kenya connait l’épisode le plus meurtrier depuis le début de la saison des pluies qui est amplifiée cette année par le phénomène météorologique El Niño. Les pluies torrentielles enregistrées depuis plusieurs semaines ont fait d’énormes dégâts humains et matériels. On dénombre plus de deux cents morts. La rentrée des classes qui devait avoir lieu au debout de la semaine passée a été repoussée a plus tard. Les autorités prennent au sérieux l’ampleur du phénomène.
  • Journal n° 608

  • Dossiers Pédagogiques