Editorial

Des routes pour développer le pays

La route joue un rôle important dans le développement socio-économique d’un pays. Les routes internationales permettent le développement des échanges commerciaux et la réduction des coûts de transport. Les routes urbaines sont également d’une importance capitale dans la fluidité des activités économiques, la diminution des accidents de la route et la réduction du coût de la vie. Quant aux routes rurales, elles doivent aussi être en bon état pour permettre le désenclavement des zones de production en améliorant l’écoulement des marchandises vers les villes. Elles permettent de surcroît l’accessibilité aux services de base (services de santé, les écoles) et l’accès aux marchés des produits agricoles. Malheureusement, l’Afrique accuse un retard considérable sur le reste du monde pour tous les aspects des infrastructures routières (quantité, qualité, coût et accès).

Bella Sonia Ndamiye, Rédactrice en chef a.i

Un réseau routier bien aménagé et bien entretenu est essentiel à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement. Les différentes  routes nationales qui sont entrain d’être réhabilités vont permettre au pays de se développer et de se connecter aux autres pays de la sous-région.

A voir les chantiers routiers qui pullulent dans ce pays où deux tiers de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté, on pourrait demander pourquoi investir dans les routes au lieu d’augmenter les salaires pour améliorer les conditions de vie des travailleurs.

En effet, l’augmentation des salaires n’améliore pas forcément les conditions de vie des travailleurs au moment où un mauvais réseau routier ou l’absence de routes a un effet néfaste sur l’activité économique et les conditions de vie des populations. Aussi, un réseau routier mal entretenu entraîne une augmentation du coût de transport qui conduit à son tour à l’augmentation des prix des produits alimentaires. Ce dernier est source d’une inflation hors pair qui a pour conséquence la diminution du pouvoir d’achat de la population. Il est donc certain qu’investir dans les routes pourrait avoir un impact positif sur les conditions de vie de la population que ne le ferait une augmentation des salaires.

Une étude de la Banque Mondiale a montré que le coût du transport dans les pays en voie de développement est environ le triple de celui des pays développés disposant d’un réseau routier important et bien entretenu (12, 7% contre 5,1% des importations).

Il faut que l’Etat joue son rôle de pourvoyeur principal d’infrastructures, surtout dans les zones rurales où le développement suppose toujours l’engagement des fonds publics ou l’intervention des bailleurs de fonds.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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éditorial

Un environnement des affaires peu attractif

Un environnement des affaires peu attractif

A l’instar des autres pays, le Burundi se lance dans le redressement de son économie pour améliorer les conditions de vie des populations et réduire les inégalités sociales. Ainsi, « le pays s’est engagé sur la voie de la transformation économique de manière à augmenter et diversifier la production sans entraver l’équilibre écologique », a déclaré le président de la République Evariste Ndayishimiye lors du sommet des chefs des Etats tenu à Nairobi le mois précédents. La campagne de lutte contre la pauvreté pour aspirer à la prospérité partagée et un développement durable se heurte à des défis de taille. Même si le gouvernement s’est donné un pari de l’émergence endéans 16 ans, à travers sa nouvelle « Vision d’un Burundi Emergent en 2040 et Développé en 2060 », l’économie nationale est plus que jamais exposée aux chocs extérieures.
  • Journal n° 607

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