Editorial

Quand la rumeur kidnappe le pouvoir à l’autorité !

Aujourd’hui, que ce soit dans la presse écrite, à la radio ou à la télévision, les médias éprouvent beaucoup de difficultés pour trouver l’information et donc pour informer la population. Certaines sources d’information gardent le sang froid et livrent l’information. D’autres optent carrément pour la rétention de l’information. Cependant, on ne sait pas s’ils le font sciemment ou s’ils subissent des pressions qui les censurent et les contraignent à ne pas informer l’opinion. Pourtant, supposons-nous, ces derniers ignorent le rôle des médias. Celui d’informer, de former et d’éduquer. Les médias sont souvent accusés de ne présenter que les facettes négatives de l’actualité. Mais pourquoi est-il si difficile de donner l’information même sur les bonnes initiatives en cours de concrétisation?

Mélance Maniragaba, journaliste

Ici le constat est qu’il y a des notions qui semblent être incomprises. Ce sont surtout celles qui ont trait à la redevabilité. Sans toutefois revenir sur sa définition d’une manière détaillée, nous rappelons un des éléments de cette notion qui nous a touché au cœur. Cet élément stipule que « la redevabilité procède de l’idée que l’accroissement de l’efficacité de l’administration publique exige que les responsables à tous les niveaux de l’appareil rendent compte des mandats qui leur sont confiés ». L’existence des moyens d’information crédibles constitue aussi un élément important à mettre dans la balance.

Quel résultat alors si rien n’est fait en matière de redevabilité, surtout si les autorités publiques n’expliquent pas ce qu’ils font ? La rumeur et les fausses informations chipent le pouvoir à l’autorité publique. Beaucoup de fausses informations circulent sur les réseaux sociaux. Sur ce, nous apprécions quand même le comportement du ministre de l’Energie et des Mines qui a accepté même s’il était en mission à l’intérieur du pays de nous chercher une source pour faire un démenti sur la hausse des prix de l’électricité. Nous espérons avoir d’autres informations en provenance  de ce ministère surtout en ce qui concerne l’état d’avancement de la construction des barrages de Mpanda, Jiji-Murembre et l’exploitation des terres rares de Gakara…

De cela un souhait nait. Pas question de nous focaliser sur le ministère de l’Energie et des Mines. Il faut que les institutions paraétatiques ou privées accomplissent leur devoir d’information des citoyens et de redevabilité envers le public en disponibilisant les informations dont il a besoin.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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éditorial

Un environnement des affaires peu attractif

Un environnement des affaires peu attractif

A l’instar des autres pays, le Burundi se lance dans le redressement de son économie pour améliorer les conditions de vie des populations et réduire les inégalités sociales. Ainsi, « le pays s’est engagé sur la voie de la transformation économique de manière à augmenter et diversifier la production sans entraver l’équilibre écologique », a déclaré le président de la République Evariste Ndayishimiye lors du sommet des chefs des Etats tenu à Nairobi le mois précédents. La campagne de lutte contre la pauvreté pour aspirer à la prospérité partagée et un développement durable se heurte à des défis de taille. Même si le gouvernement s’est donné un pari de l’émergence endéans 16 ans, à travers sa nouvelle « Vision d’un Burundi Emergent en 2040 et Développé en 2060 », l’économie nationale est plus que jamais exposée aux chocs extérieures.
  • Journal n° 607

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