Editorial

Une année de crise économique

L’année 2023 a été caractérisée par une dégradation continue des indicateurs macroéconomiques avec une inflation record, une pénurie des devises sur le Forex, la dévaluation de la monnaie locale et une pénurie récurrente des produits pétroliers. En dépit des mesures prises pour assurer l’approvisionnement en hydrocarbures, la pénurie du carburant persiste. Les produits pétroliers se raréfient alors qu’ils constituent le gros des importations en termes de dépenses en devises.

Benjamin Kuriyo, Directeur de publication

L’économie burundaise vacille. Le pays n’a pas assez de devises pour couvrir ses importations. Ce qui plonge le pays dans une spirale inflationniste. Les prix des denrées alimentaires restent volatiles sur le marché. Le mois dernier, un kilo de petit pois frais a frôlé les 18 000 FBu.  D’ailleurs, l’inflation tirée par les produits alimentaires s’établit à 27 % au début du mois de décembre 2023. Apparemment, la dévaluation de la monnaie intervenue en avril 2023 n’a pas produit les effets escomptés. D’après le communiqué du FMI, la dépréciation de 38 % du taux de change nominal effectuée par la Banque centrale a temporairement réduit la prime sur le marché de change parallèle. Cependant, cette prime a de nouveau augmenté passant de 42% à 57% entre mai et septembre 2023.

Dans le domaine de l’environnement, le Burundi est en proie aux effets du changement climatique. Sur l’ensemble du territoire, des catastrophes naturelles caractérisées par des inondations, les pluies torrentielles, les vents violents ou la prolongation de la saison sèche ont été signalées. Au cours des trois derniers mois, les catastrophes naturelles ont endommagé d’une manière répétitive les maisons, les écoles, les hôpitaux, les routes et d’autres infrastructures. Le pays connait une pluviométrie anormalement élevée ponctuée par des températures records.

La rédaction vous propose les grands moments de l’actualité socio-économique qui a marqué l’année 2023. Nous profitons de l’occasion pour vous souhaiter nos meilleurs vœux de prospérité et de bonne santé pour l’an 2024 qui approche à grands pas.

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Benjamin Kuriyo.

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éditorial

Un environnement des affaires peu attractif

Un environnement des affaires peu attractif

A l’instar des autres pays, le Burundi se lance dans le redressement de son économie pour améliorer les conditions de vie des populations et réduire les inégalités sociales. Ainsi, « le pays s’est engagé sur la voie de la transformation économique de manière à augmenter et diversifier la production sans entraver l’équilibre écologique », a déclaré le président de la République Evariste Ndayishimiye lors du sommet des chefs des Etats tenu à Nairobi le mois précédents. La campagne de lutte contre la pauvreté pour aspirer à la prospérité partagée et un développement durable se heurte à des défis de taille. Même si le gouvernement s’est donné un pari de l’émergence endéans 16 ans, à travers sa nouvelle « Vision d’un Burundi Emergent en 2040 et Développé en 2060 », l’économie nationale est plus que jamais exposée aux chocs extérieures.
  • Journal n° 607

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