Editorial

« Wait and see »

centre commercial

Bella Sonia NDAMIYE

Quatre ans après l’incendie du marché central de Bujumbura (27 janvier 2013), les séquelles sont toujours là mais, aussi une lueur d’espoir. Des ruines de l’ancien marché central sera érigé un « mall » de cinq niveaux ainsi qu’un parking souterrain avec une capacité d’accueil de 400 à 500 véhicules, une « convention center » ou salle de conférence, des espaces réservés aux foires des produits agricoles et un espace vert. Bref, il offrira des possibilités d’abriter des infrastructures de grande envergure en même temps que qu’il constituera un point stratégique de création d’emplois plus que toute autre entreprise publique ou privée.

Comme dans tout autre pays, le commerce est au cœur des activités du centre-ville. L’idée de construire un grand centre commercial à la place de l’ex-marché centrale de Bujumbura est vraiment géniale. Mais la question qui se pose est de savoir si toutes les conditions sont réunies pour penser à un tel projet qui nécessite un budget colossal. Qui va investir ? Les autorités projettent que les anciens propriétaires des stands officiellement reconnus et enregistrés seront actionnaires à côté des autres bailleurs potentiels comme les banques et les sociétés d’assurance locales et internationales sans oublier d’autres investisseurs étrangers. Est-ce une priorité pour le moment alors que tout le monde pense à l’urgence humanitaire et au déficit budgétaire.

« Petit à petit l’oiseau fait son nid » dit-on. Le mieux serait de procéder aux concertations avec les différents acteurs pour mûrir les idées et analyser en long et en large toutes les questions relatives à la construction de ce grand centre commercial . Il faut que tous les acteurs soient consultés à savoir les commerçants de l’ancien marché central de Bujumbura, les patrons des magasins ou des points de vente installés autour de cet emplacement, afin de trouver un équilibre entre les deux sortes de commerce, les consommateurs et les transporteurs. Car il faut surtout penser à l’aspect lié au transport et à la mobilité. D’où la question du parking doit être étudiée à fond pour bien organiser le transport des personnes et des marchandises. Espérons que les instances habilitées qui promettent la présentation de la maquette de ce ’’business center’’ pour bientôt pourront tenir en compte toutes conditions indispensables pour que ce projet ne soit pas voué à l’échec.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.
  • Journal n° 606

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