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Quand l’APEFE vise à faire du Burundi un « Pôle d’Excellence en Réadaptation »

Un service de kinésithérapie et un laboratoire de recherche en réadaptation ont été inaugurés vendredi le 29 mars 2024 à l’INSP de Bujumbura. Ils complètent la « Filière de Formation en Kinésithérapie et Réadaptation » (FFKR) créée en 2019.  Cette triple fonction soins – formation  et recherche en réadaptation, regroupée dans un seul bâtiment de l’INSP, est unique en Afrique Subsaharienne. Le bâtiment a été construit et équipé grâce au financement du gouvernement belge à travers le programme PAD-MPR mis en œuvre depuis 2011, en partenariat entre APEFE, MSPLS et COPED.

Sanne De Mayer, Adjointe au chef de coopération à l’Amsbassade de Belgique au Burundi : « cette structure est porteuse de beaucoup de perspectives et doit contribuer à faire progressivement du Burundi un « Pôle d’Excellence en Réadaptation » au niveau national, régional et même international ».

 

« Aujourd’hui se trouvent regroupées dans un même bâtiment, le service de kinésithérapie, l’école de formation et le centre de recherche en kinésithérapie et réadaptation. Cela donne à cette entité de l’INSP une forte dimension universitaire », a déclaré Sanne De Mayer, Adjointe au chef de coopération à l’Ambassade de Belgique au Burundi. C’était vendredi le 29 mars 2024 lors des cérémonies d’ouverture officielle du service de kinésithérapie et du laboratoire de recherche en réadaptation à l’Institut National de Santé Publique (INSP).

Comme l’a expliqué la représentante de l’ambassadeur de Belgique au Burundi, il s’agit d’une structure unique en Afrique Subsaharienne dont le Burundi peut à juste titre s’enorgueillir. « Elle est porteuse de beaucoup de perspectives et doit contribuer à faire progressivement du Burundi un « Pôle d’Excellence en Réadaptation » au niveau national, régional et même international », souligne-t-elle.

Une structure qui sort du commun

Ce superbe bâtiment a été construit et équipé grâce au financement de la Direction Générale Coopération au Développement et Aide Humanitaire (DGD) à travers le programme PAD-MPR mis en œuvre en partenariat entre APEFE, MSPLS et COPED. Il abrite au rez-de-chaussée le quarante-quatrième service de kinésithérapie et réadaptation actif au Burundi. Ce service permet de traiter plus d’une dizaine de personnes simultanément et cela dans d’excellentes conditions.  « Ce service va augmenter significativement l’offre de soins en kinésithérapie et réadaptation au centre-ville de Bujumbura.  Dans ce contexte, nous ne doutons pas qu’une patientèle nombreuse va bientôt le fréquenter », fait savoir Mme Sanne De Mayer.

 le bâtiment abritant le service de kinésithérapie, la filière de formation et le centre de recherche en kinésithérapie et réadaptation à l’INSP de Bujumbura.

En plus de ses nouvelles capacités de soins, le service de kinésithérapie de l’INSP va aussi  permettre d’élargir les lieux de stage pratiques pour les étudiants-stagiaires de la FFKR qui y trouveront un environnement d’apprentissage très stimulant.

Formation et Recherche en kinésithérapie et réadaptation

La filière nationale de formation en kinésithérapie, occupe le 1er étage de ce bâtiment. Comme l’a expliqué le Professeur Joseph Nyandwi, Directeur Général de l’INSP, cette filière a démarré en 2019. Elle va prochainement produire sa troisième promotion de 19 diplômés. « Grâce à l’apparition de ces jeunes kinésithérapeutes qualifiés et compétents sur le marché du travail, le développement du réseau des services de réadaptation au Burundi s’accélère », affirme-t-il. Il a exprimé sa gratitude envers l’APEFE qui a mobilisé auprès du Gouvernement belge les fonds nécessaires pour la mise en place et l’opérationnalisation des activités de kinésithérapie et réadaptation à l’INSP.

Le centre de recherche en réadaptation de l’INSP occupe le second étage de ce bâtiment.  Ce centre de recherche va permettre d’étudier l’efficacité des soins de kinésithérapie délivrés dans le pays et de déterminer quels sont les types de soins les plus efficaces, mais aussi les plus accessibles économiquement et géographiquement à la population.  « Vous comprendrez que ce centre de recherche s’appuiera sur la présence du service de kinésithérapie au rez-de-chaussée pour l’évaluation de l’efficacité des soins de façon à innover dans les protocoles de soins adaptés aux besoins de la population », a expliqué Mme Sanne De Mayer. Le laboratoire de recherche en réadaptation permettra de mener des études approfondies, d’explorer de nouvelles approches thérapeutiques et d’améliorer les pratiques cliniques dans ce domaine crucial.

Les nouvelles technologies à l’honneur

Le service de kinésithérapie et le centre de recherche sont, d’autre part, entièrement informatisés avec le logiciel « OpenClinic » qui comporte un module « réadaptation ». Ce module qui fait objet d’une collaboration entre APEFE et ENABEL permet la gestion informatisée des dossiers des patients ainsi que la facturation des soins. Cela inclut les patients pris en charge par les mutuelles et assurance-santé publiques et privées qui souhaiteront rembourser les soins de kinésithérapie dans leurs prestations.  Ce logiciel comporte aussi des échelles d’évaluation de la qualité de vie des patients en soins. C’est donc un très bel outil qui va permettre de mesurer quels types de soins donnent les meilleurs résultats et permettent aux bénéficiaires de reprendre le plus normalement possible leurs activités sociales, familiales et professionnelles.

Un centre qui vient à point nommé

Le représentant du Maire de Bujumbura s’est réjoui de la présence de ce nouveau service au centre-ville de Bujumbura. Il a expliqué que lui-même avait été victime d’un AVC il y a plusieurs années, qui l’avait laissé très handicapé.  C’est grâce à des soins de réadaptation de qualité qu’il a pu progressivement remarcher et reprendre sa vie normale

« La réadaptation constitue un pilier essentiel du système de santé au même titre que les soins préventifs, curatifs et de promotion de la santé. Elle offre une réponse thérapeutique cruciale face à divers enjeux de santé publique et aux handicaps qui en découlent au sein de notre société » a dit le Dr Isidore Ntiharirizwa, représentant du ministre en charge de la Santé Publique. « Malgré les progrès accomplis, nous sommes témoins de l’émergence croissante des facteurs générant des incapacités et des handicaps, et des énormes besoins en réadaptation que cela implique »

Selon ce cadre du ministère de la Santé, au Burundi, les traumatismes routiers, les maladies chroniques telles que l’hypertension artérielle et le diabète, les complications issues d’accouchements difficiles qui peuvent causer des lésions cérébrales chez les nouveau-nés, les affections cardio-respiratoires, les maladies rhumatismales ; les problème uro-gynécologiques   ainsi que d’autres conditions handicapantes entraînent souvent des séquelles lourdes

la pancarte décrivant les divers services offerts au sein du bâtiment.

« Nous tenons à féliciter et à exprimer notre gratitude à toutes les personnes impliquées dans la réalisation de ce projet. Leur dévouement et leur expertise ont permis de concrétiser cette initiative qui aura un impact positif sur la santé et le bien-être de nombreux individus », se réjouit-il. « En inaugurant ces nouvelles installations, nous réaffirmons notre engagement envers l’amélioration continue des services de santé et notre volonté de promouvoir l’excellence dans le domaine de la kinésithérapie et de la réadaptation », conclut-il.

APEFE main dans la main avec le MSPLS

Depuis 2011, l’APEFE s’est engagée aux côtés du ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida (MSPLS) et de l’ONG COPED dans un programme intitulé « Appui au Développement de la Médecine Physique et de Réadaptation » (PAD-MPR).  Ce programme à long terme, financé par le gouvernement Belge, vise à mieux intégrer la composante « réadaptation » dans le système de santé du Burundi. Durant ces 13 dernières années, beaucoup de travaux ont été accomplis et des résultats très positifs ont été enregistrés. Ce fructueux partenariat a prouvé son efficacité dans la mise en œuvre des objectifs de ce programme.*

Le MSPLS a récemment validé et lancé officiellement avec l’appui de l’OMS et de l’APEFE « le Plan Stratégique de Réadaptation au Burundi 2023-2027 ».  « L’évènement que nous célébrons aujourd’hui est totalement cohérent avec les axes de ce plan stratégique. Le Burundi est donc un bon élève de la Stratégie « Réadaptation 2030 » de l’OMS intitulée « Réadaptation dans les systèmes de santé », se réjouit Mme Sanne de Mayer.

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Journal Burundi Eco.

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