Editorial

Développer le corridor central pour faciliter le transport

La croissance des pays enclavés dépend de la croissance et de la capacité des pays côtiers voisins à mettre en place une infrastructure pour faciliter les échanges comme un préalable au développement. Le corridor central, situé dans une zone géographique stratégique, est le principal itinéraire pour les pays de la région de l’Afrique de l’Est et du Centre.

Bella Sonia Ndamiye, Rédactrice en chef a.i

Pendant plusieurs décennies, le port de Dar-es-Salaam, les routes et les chemins de fer de la Tanzanie ont servi les économies des pays voisins tels que l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la RDC. Mais la demande en transit augmente du jour au jour. Ce qui nécessite le renforcement de tous les moyens de transport.

Pour le Burundi particulièrement, le corridor central joue un rôle hautement stratégique dans son essor économique, surtout que plus de 80% des produits importés et exportés passent par ce corridor, soit par Dar-es-Salaam et Kigoma (lac Tanganyika), soit par Dar-Es-Salaam et Dodoma (Tanzanie), soit par Kobero et Bujumbura (Burundi)
En effet, le port de Dar-es-Salaam, gère plus de 14% des importations et des exportations de ces pays. Par conséquent, la capacité de manutention du port a déjà dépassé 13 millions de tonnes. La région du corridor central a des besoins à court terme de 2 milliards USD en termes d’investissement dans les infrastructures multimodales. Mais les besoins exprimés dépassent de loin cette somme. Pour le Burundi seulement, les besoins sont estimés à 3 milliards USD. Chaque chose a son début et l’union fait la force. A côté de la Banque Mondiale, espérons que d’autres partenaires vont s’investir pour que tous les projets soient financés.

La sous-région nécessite des infrastructures de transport comme les routes, les ports, les aéroports et les chemins de fers. Et, pour gagner ce pari, il faut développer une vision commune et une approche cohérente pour tirer profit des potentialités économiques que présentent les pays concernés.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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2 commentaires
  • claude dit :

    Thank you very much for that, I really appreciate. Le transport constitue un des leviers pour le developpement du commerce internationale.

  • ndayisaba jean claude dit :

    Thank you very much, i really appreciate. Le transport est l’un des leviers du commerce international et sommes en tous conscients de l’importance majeur du commerce international dans la creation de l’emploi, le gain en devises, le transport de technologies pour ne citer que cela.

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éditorial

Vers la redynamisation de la filière café ?

Vers la redynamisation de la filière café ?

Le café reste le pilier de l’économie nationale dans la mesure où il apporte des devises et des revenus aux ménages. Cependant la production du café vert est en chute libre. Elle oscille autour de 8 000 tonnes alors que les projections portent sur une quantité exportable de 45 000 tonnes chaque année. Pour gagner ce pari, il faudra mobiliser des investissements conséquents pour redynamiser l’ensemble de la chaine de valeur. Malgré les tentatives de nationalisation de la filière café, les défis demeurent nombreux. Les milieux bien informés évoquent notamment le désintéressement de la population, le faible encadrement des producteurs, les opérateurs privés qui s’enrichissent sur le dos des producteurs.
  • Journal n° 606

  • Dossiers Pédagogiques